Les vacances de la nouvelle année ont porté conseil au patron de Nio qui a noté des lacunes dans le réseau de station d’échanges de batteries de son entreprise. Les objectifs pour l’année 2023 sont donc plus que doublés.
Nio a achevé l’année avec 1305 stations d’échange de batteries installées en Chine. N’oublions pas non plus, même si elles sont moins médiatisées, les 2281 sites de charge rapide avec un total de 13 368 bornes. Nio continue donc logiquement à vanter ce réseau comme argument de vente et à promouvoir son modèle économique BaaS (Battery as a Service) dans lequel le client loue la batterie et ne l’achète pas. En échange, il gagne l’accès aux services, dont l’échange de batterie.
Le suivi du déploiement de ce réseau montre que le constructeur a stoppé ses investissements. Depuis le début de l’année, 8 stations d’échange et 53 stations de charge ont vu le jour. Un rythme plus lent qu’à l’habitude et clairement insuffisant pour atteindre l’objectif de 400 stations déployées en 2023. C’est que Nio attend le début du déploiement de sa nouvelle génération de station, dotée d’une plus grande capacité d’accueil de batteries et plus rapide. Les premières unités seront déployées à partir du mois d’avril, et des bornes de charge rapide à 500 kW devraient les accompagner.
1 000 stations en 9 mois
Après cette date, le rythme devrait singulièrement s’accélérer. William Li a en effet annoncé que l’objectif était désormais d’ajouter 1000 stations en 2023. 600 stations seront situées en environnement urbain avec l’accent mis sur les villes dites de Tier 3 (70 villes) et Tier 4 (90 villes). Les grandes villes de Tier1 et Tier 2 sont en effet déjà bien couvertes par les 1305 stations en service. 400 nouvelles stations seront implantées sur les aires d’autoroute ou à proximité des échangeurs. Soit pour augmenter la densité de la couverture actuelle, soit pour couvrir de nouvelles routes.
2,5 fois plus que prévu. Une accélération qui s’explique par un récent voyage du fondateur du constructeur chinois. Logiquement habitué à utiliser le réseau d’échange de batterie de sa marque, il s’est récemment rendu dans différentes régions du pays pour rencontrer des clients. Il en ressort que le réseau est satisfaisant, mais qu’il comporte encore d’importantes zones blanches, tandis que certaines stations peuvent se trouver saturées lors des périodes d’intenses déplacements. Comme les célébrations du nouvel an lunaire. Durant ces congés traditionnels, Nio a dépassé le seuil de 60 000 échanges par jour à plusieurs reprises.
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Le seul système viable serait un complément de batterie sur les véhicules, pour les longues distances, en se contentant pour tous les jours d’une batterie plus petite. Ce serait une sorte de range-extender interne à la voiture.
Car qui va vouloir laisser dans une station sa batterie dont il fait très attention pour récupérer une batterie dont on ignore l’age et le vécu?
Et pour ce faire chez nous : un « standard européen inter-constructeurs » vers les années 2050 ?…
Les chinois recherchent un échange de batterie(s) en 1 minute seulement, soit env. 30 VE par heure pour 1 seul poste d’échange. à comparer à 30′ minimum pour 1 seule recharge ultra-rapide (80% à 350 kW) … Effectivement, il y a de quoi réfléchir !
Seule solution viable pour la longue distance…