Après une première découverte du iX5 Hydrogen sur les routes de Belgique, BMW nous a convié à en prendre le volant plus longuement sur les routes de Vendée. L’occasion de se faire une idée plus précise sur ses prestations routières et aborder l’avenir de cette solution dans l’hexagone en tout cas selon le constructeur allemand.
En février dernier, la rédaction d’Moteurs Ecologiques était conviée à découvrir et échanger avec les équipes de BMW autour des projets actuels et futurs pour la société concernant les véhicules à hydrogène. Nous avions d’ailleurs eu l’occasion de prendre le volant du SUV iX5 Hydrogen sur les routes de Belgique. Une découverte plutôt rapide, mais déjà très prometteuse, que la marque nous a proposé de vivre à nouveau dans un format cette fois-ci un peu plus long et, surtout, sur nos routes françaises, en Vendée plus exactement.
Une région privilégiée par BMW pour une raison assez simple : nous allions pouvoir refaire le plein des voitures sur des stations approvisionnées en hydrogène vert. Un véritable sujet pour le constructeur qui lie étroitement la commercialisation de ses modèles non seulement à l’accélération du maillage des stations, mais aussi au fait que celles-ci devront servir de l’hydrogène vert. Pas question pour la firme de lancer la production d’un véhicule zéro émission, qui requiert moins de matériaux rares, pour l’alimenter au final avec l’hydrogène produit à partie d’énergies fossiles.
Quoi qu’il en soit, pour en savoir plus cette partie stratégique, nous vous invitons à (re)lire ici notre article dédié à cela et passons désormais à notre nouvelle expérience sur la route.
Un niveau de confort remarquable et un dynamisme à la carte
Tout prototype qu’il est, cet iX5 Hydrogen s’est avéré vraiment très agréable à conduire. Procurant rapidement les sensations qu’on apprécie dans un véhicule électrique de cette trempe, à savoir une double personnalité qui fait que, d’une certaine manière, on ne s’ennuie jamais à son volant. Au quotidien « on cruise », pépère, et occasionnellement on s’amuse du pouvoir de la fée électricité. Nous passerons rapidement sur l’aspect design de cet iX5 Hydrogen puisqu’il se contente de reprendre le look de son homologue thermique avec une calandre retravaillée et, surtout, les mêmes petites touches de bleu qu’on trouve sur les autres véhicules électriques de la marque.
En ville, ce SUV électrique sait se montrer calme, très souple dans ses manœuvres et ses capacités à gommer les défauts de la route. C’est d’ailleurs clairement l’un des points qui nous a le plus impressionné lors de nos essais. Cette base de X5 est vraiment excellente pour accompagner la découverte de ce véhicule hydrogène. Les suspensions pilotées sont un véritable régal pour les passagers à bord et c’est d’autant plus étonnant que ce gros bébé est chaussé en pneumatiques 22 pouces – qui lui confère d’ailleurs un sacré look !
Au volant, cela ne fait qu’augmenter notre envie de rouler tranquillement pour l’essentiel de notre essai. Mais attention, ne vous y trompez pas, ce iX5 Hydrogen sait répondre présent lorsqu’on le sollicite. C’est là l’autre facette de son tempérament. Avec un couple de 710 Nm et un 0 à 100 km/h effectué en moins de 6 secondes il va sans dire que les sorties de barrières de péage, les dépassements ou les insertions sur autoroute ne manquent pas de peps.
Test à l’appui, le kick down une fois la barrière de péage relevée catapulte ce gros SUV jusqu’à la vitesse maximale autorisée avec la linéarité qu’on connaît sur un véhicule électrique. Et d’ailleurs il faut bien préciser que la puissance maximale de 295 kW (soit 401 ch) communiquée par BMW n’est valable que si la petite batterie électrique est chargée. A la manière d’un véhicule hybride rechargeable, par exemple, qui combine la puissance d’un moteur thermique à celle d’un moteur électrique et de sa batterie, il en est de même sur cette plateforme alimentée par une pile à combustible… et une batterie.
Ainsi, la puissance moteur se décompose de la sorte : 125 kW sont apportés par la pile à combustible alimentée par la réaction chimique de l’hydrogène et 170 kW sont apportés par une batterie tampon 400 Volts d’une capacité de 2,5 kWh. Celle-ci se recharge par le biais de la pile à combustible, mais aussi par la récupération d’énergie lors des freinages.
Et c’est sans doute ce qui a motivé BMW à intégrer, pour la première fois sur un véhicule électrifié, des palettes au volant permettant d’augmenter plus ou moins le frein moteur – en plus de la possibilité d’activer le mode « B » pour « Brake ». Le combo n’est pas nouveau dans l’automobile, mais il est aussi savoureux chez BM et on en comprends pas que ces palettes ne soient pas sur d’autres modèles – et elles ne le seraient pas avant au moins les futures générations de VE produits à horizon 2025.
À lire aussi Essai Toyota Mirai : l’hydrogène peut-il concurrencer l’électrique ?Nous avons désormais un véhicule offrant de la conduite à une seule pédale en ville, mais aussi un modèle capable de récupérer de l’énergie avec une configuration qui rend tout cela très efficace. Lors de nos essais, nous n’avons jamais constaté de perte de puissance qui aurait pu s’expliquer par le fait que ladite batterie tampon au Lithium, soit vidée.
Nous n’avons pas eu l’occasion non plus de vérifier la vitesse maximale de notre compagnon de route, mais BMW annonce une pointe à 185 km/h. En tout cas c’est sûr, il ne se fait pas trop attendre pour atteindre les 130, même si la masse de l’engin, la position de conduite surélevée et la qualité de ses suspensions aseptisent grandement toutes sensations qu’on pourrait avoir à son volant. On se dit bien qu’on va vite, mais la précision de la conduite, son tempérament très sain et sa direction précise le rend très facile à emmener. Sans oublier que le freinage est lui aussi très bien dimensionné, du moins selon nos constats sur les profils de routes empruntées.
Un X5 déshabillé avant d’être converti à l’hydrogène
Dans les grandes lignes, ce iX5 Hydrogen est un X5 qui a été dépouillé pour accueillir ensuite les composants nécessaires à cette plateforme hydrogène. Concernant le poids, BMW ne communique aucune information officielle notamment parce que les modèles qui sont utilisés pour ces phases de R&D embarquent une multitude de composants électroniques nécessaires aux relevées des mesures et autres diagnostics (à bord comme à distance) qui ne seront plus là sur le véhicule de série. Les équipes de BMW France nous expliqueront d’ailleurs sur place que tout cela évolue assez régulièrement.
Par exemple, si trois capteurs de H2 sont nécessaires pour certaines phases de tests, deux capteurs supplémentaires à l’extérieur de la voiture peuvent être exigés pour accéder à un parking couvert sans aération à l’air libre par exemple. C’est pourquoi nos modèles ont été équipés du maximum de capteurs, car le H2 n’a pas d’odeur et qu’il n’est pas question ici qu’il y ait la moindre fuite, ni à l’intérieur ni à l’extérieur de l’habitacle.
Aucun doute, ces capteurs-là sont toujours là seront toujours de présent sur les modèles de série, mais cela ne devrait pas être le cas de la grosse unité de calcul dissimulée sous le plancher du coffre, du tas de fil qui se cache derrière le passage de la roue de droite ou encore du modem présent dans la boîte à gants qui permet aux ingénieurs de BMW de suivre l’état du véhicule en permanence.
Pour en revenir à notre sujet du poids donc, pour l’instant rien de précis ni de très officiel. Enfin si un peu quand même. BMW estime que son véhicule à hydrogène en version finale devra peser peu ou proue le même poids qu’un véhicule hybride rechargeable de taille équivalente. Sur place, quelques indiscrétions nous permettront d’estimer qu’un iX5 hydrogène est moins lourd d’au moins 200 kg (300 kg ont même été évoqués) que son équivalent 100% électrique.
Un gain de masse qui lors de la conduite s’apprécie pour le coup de manière très claire sur le train avant. Celui-ci nous semble plutôt léger et pour cause, il embarque non plus un gros moteur thermique, mais quelques précieux composants comme la pile à combustible, le système de refroidissement dédié à celle-ci et, surtout, son système complet de filtration d’air nécessaire à la réaction chimique permettant de produire l’électricité nécessaire à alimenter l’engin.
Encore des couacs sur la recharge ?
Le gros avantage en faveur de l’hydrogène par rapport à l’électrique concerne bien entendu la rapidité avec laquelle on refait le plein. En théorie. En effet, alors que les équipes en charge du projet chez BMW partageaient avec nous avoir constaté des temps d’environ 3 min pour refaire le plein du SUV sur certaines stations, notre expérience a été toute autre. Lors de notre essai routier, nous avons pu nous rendre sur l’une des deux stations du réseau SYDEV (Syndicat des Energies de Vendée), à savoir celle située aux Sables d’Olonne – l’autre est à la Roche Guyon.
Toutes les deux sont approvisionnées par l’hydrogène vert produit par Lhyfe, société située non loin de là, à Bouin. On peut d’ailleurs voir les fameux conteneurs où sont stockées les bonbonnes, reliées à l’installation « flambant neuve » de la station des Sables. Celle-ci ne compte pour l’instant qu’une seule station, aux côtés de stations GNV, mais aussi de bornes de recharge électriques. Pour en revenir à notre poste de recharge, la station met à disposition trois « pistolets ». Le premier délivre une pression de 350 bars, idem pour la deuxième à ceci près qu’elle est labélisée « HF » pour « High Flow » et se destine à la recharge des véhicules avec de gros réservoirs.
Enfin, la dernière est celle qui nous concerne puisqu’elle injecte l’hydrogène sous 700 bars dans le réservoir de notre iX5 Hydrogen. Malheureusement, notre recharge ne s’est pas effectuée comme prévu avec un temps passé bien supérieur à nos espérances, avec près de 10 min pour injecter un peu moins de 2,5 kg d’hydrogène, soit moins d’un demi plein. Le top départ du chrono a été donné lorsque nous avons appuyé sur le bouton vert pour lancer la recharge, ce qui ne comptabilise pas l’étape en amont qui consiste à badger sur la borne pour s’identifier, puis brancher le pistolet à la voiture.
Sauf que, en l’état actuel des choses, non seulement notre véhicule est un prototype, mais la station est elle aussi très récente et nous avons appris que celle-ci est encore en phase de calibrage. En effet, à la manière d’une voiture électrique classique, il faut que la borne communique avec l’auto pour optimiser les performances de recharge et c’est bien cette étape qui est mise en cause ici.
Les échanges, établis ici en infrarouge, semblent prendre du temps et, sur place, on entend sans difficulté que la station travaille sa mise sous pression, mais peine aussi à « trouver son rythme ». Et pour cause, si le câble d’alimentation d’hydrogène est beaucoup plus fin et plus léger qu’un câble de Superchargeur par exemple, les 700 bars envoyés nécessitent de communiquer précisément avec la voiture qui, par ailleurs, doit repartir ses 6 kg d’hydrogène dans deux réservoirs.
Et si ces 10 minutes nécessaires pour réaliser notre plein nous ont semblé bien longues, étant donné que nous nous attendions à moins de 5 minutes pour un plein total, une seconde procédure de recharge atteste de l’état encore instable de ces recharges. Pour un autre iX5 Hydrogen, 5 minutes environ ont suffi pour délivrer 2,2 kg dans exactement les mêmes conditions de test. Preuve est faite que la communication entre cette station très récente et notre véhicule prototype, il y existe encore une grosse marge de progression pour stabiliser la chose et rendre la recharge super rapide. Il est néanmoins compréhensible compte tenu de la pression ici envoyée que des sécurités et précautions soient prises.
Et s’il est toujours aussi amusant de voir ce pistolet se givrer sous nos yeux en quelques minutes seulement, le coût de la recharge l’est beaucoup moins. Comptez ici 15 euros du kilo de H2, soit un plein à 90 euros pour une autonomie d’environ 430 km selon nos constats. En effet, si BMW annonce une conso de 1,9 kg de H2 aux 100 km, nous avons plutôt relevé 1,4 kg sur les deux jours de test, des essais parfois menés à bon rythme, et c’est pourquoi ces données sont surtout à titre indicatif et non définitif. En tout cas, le coût est conséquent, mais il est à considérer aussi par le fait qu’il s’agit ici d’hydrogène vert, produit par Lhyfe sur son site que nous avons d’ailleurs pu visiter, alimenté d’une part par l’électricité produite par une éolienne dédiée et par l’eau de mer d’autre part. Une station capable de produire une véritable énergie verte donc avec une emprise au sol bien moindre qu’une ferme de panneau solaire, par exemple, dédiée à la recharge de batteries.
Essai BMW iX5 Hydrogen, notre bilan
A l’issue de ces quelques centaines de kilomètres, on ne peut clairement pas dire que le problème soit la voiture. Tout prototype qu’il est, ce BMW iX5 Hydrogen s’est montré vraiment très agréable à conduire, offrant, d’une certaine manière, le meilleur des deux mondes de l’électrique et du thermique. Comme nous venons de le préciser, la notion de consommation est indicative, mais dans cette équation et ce défi que présente l’hydrogène, c’est surtout la densité du réseau qui pose problème. A la manière du déploiement du réseau de recharge électrique à ses débuts, la rareté des stations de recharge à hydrogène reste le principale problème, problème qui est double d’ailleurs puisque dans la cinquantaine qui existent sur le territoire (seule une trentaine seraient accessibles à tous), la majorité d’entres elles sont approvisionnées par de l’hydrogène gris, c’est à dire produit à partir d’énergies fossiles.
Quoi qu’il en soit, la démonstration faite par BMW et Lhyfe tend à démontrer que la vie en véhicule hydrogène est pour le moins très agréable. Encore perfectible, mais même l’acheminement de l’hydrogène vert à la station ne semble finalement pas plus complexe que cela. Chez Lhyfe, les camions se succèdent pour charger des conteneurs pleins de bouteilles d’hydrogène qui sont ensuite directement connectées à la station. Du côté de chez BMW, les propos sont clairs, la commercialisation d’un tel véhicule est étroitement liée à la capacité de l’alimenter avec de l’hydrogène vert. C’est d’ailleurs l’une des raisons principales qui explique que la marque allemande n’évoque pas de date de lancement pour l’iX5 Hydrogen, si ce n’est « une arrivée à partir de la seconde moitié de la décennie ».
Hydrogène produit en craquant une molécule de méthane = autant de cO2 qu’un VT
Hydrogène produit par électrolyse de l’éau : » L’enregie est notre avenir, gaspillons là »
Pour faire 100km, il faut 1 kg d’hydrogène
Pour fabriquer 1 kg d’hydrogène par électrolyse , il faut 35 kWh mais ce kg d’hydrogène occupe un volume de 10 m3 … il faut donc le comprimer à 700 bars pour le faire entrer dans un volume 24 litres ce qui nécessite 15 kWh
Bilan 50 kWhsoit 3 fois plus qu’avec un véhicule à batterie
Merci Moteurs Ecologiques de nous proposé un article digne de Turbo ou de AutoMoto. En revanche, ce n’est pas ce que l’on vous demande. Il serait bien de vous former un petit peu plus et de nous proposé des articles plus poussé sur le sujet. On s’en tape de savoir combien de ch, combien de temps met-il pour faire un 0-100 etc… Ce qui aurait été intéressant c’est de nous fournir des calcul concernant la production d’hydrogen avec une cible d’autonomie. Je peux d’ores et déjà vous dire que l’électricité nécessaire pour produire en hydrogen de quoi faire rouler ce tank sur 400km et bien plus élevée que si vous auriez injecté cette même électricité directement dans un véhicule 100% électrique pour effectué cette même distance. Encore une fois, l’hydrogen vert est certe une alternative mais pas sur le véhicule léger.
Une station d’hydrogène à La Roche Guyon?
C’est Mme de La Rochefoucaud qui va être contente😅😅😅.
Ce serait pas plutôt La Roche-sur-Yon, en Vendée?
Toujours les mêmes griefs :
– conso 1,9 kg H2 / 100 km.
Le H2 « coûte » 10 kg CO2 / kg H2 (vaporeformage). Bilan 190 gCO2 ) km => idem VT.
– 15€/kg soit 0,30€/km : hors de prix
– si prod H2 par hydrolyse de l’eau, rendement total 15% : catastrophique
– puis compression 700 bars = risque sécu fort
Aucun intérêt pour les VL
Que dire de la voiture à Hydrogène lorsque la première aura explosé avec un réservoir à 700bar!!! Le GPL n’a jamais décollé suite à quelques incidents et les prix et avantages étaient bien meilleurs que le gasoil à l’époque!
On a mis de l’argent histoire d’essayer et BMW ne veut pas être à la traîne sur ce sujet. Mais soyons réaliste le bébé est mort né!
Attendons nous à un énorme « bourrage de crane », étant donné que tous les pétroliers actuels sont évidemment favorables à l’hydrogène (quel que soit sa couleur).
Il suffit de voir le peu d’engouement de Total (dont le changement en Total Energies n’est pas anodin) pour l’électrique pur -sauf subventions pour les stations de recharge- pour se convaincre de leur calcul pour leur avenir.
Aucun pétrolier n’a la main sur EDF…il faut bien trouver autre chose.
Maintenant que le VE devient de plus en plus mature et sûr, faisons en sorte qu’il devienne plus abordable…pas besoin de plus.
L’hydrogène dans toutes les voitures d’ici x années je n’y crois pas, la technologie (pile à combustible) est bien trop coûteuse à implémenter dans des voitures particulières à 30 000€.
En revanche ce sera un bon moyen de stockage tampon du surplus d’électricité issues des énergies renouvelables (solaire et éolien) en lieu et place de grosses batteries.
Donc pour résumer : un parc solaire ou éolien qui produisent de l’électricité en grande quantité stockée via des réservoirs d’hydrogène puis une grosse pile à combustible pour réinjecter dans le réseau et alimenter les VE.
merci pour cet essai, objectif comme celui de la mirai. A 90€ le plein bourré de subventions, je n’ose imaginer le tarif en conditions réelles. Et vous faites de bien de souligner le problème du danger en cas de fuite dans un parking par exemple
« Une station capable de produire une véritable énergie verte donc avec une emprise au sol bien moindre qu’une ferme de panneau solaire, par exemple, dédiée à la recharge de batteries »
J’aimerais bien que l’auteur m’explique cette phrase, mais je crains qu’il n’a pas tout compris
Quand on croit à un modèle, on n’investit pas à moitié.
Je ne reviendrai pas sur la qualité du véhicule, BMW sait faire des voitures.
Au prix que doit valoir la bête, pourquoi BMW n’investît pas globalement réseau + véhicule comme Tesla en son temps?
Comme le disent certains ici, pourquoi s’entêter à promouvoir des systèmes qui ont des mauvais rendements ?
Peut être pour défausser du retard accumulé sur l’électrique ?
Le réseau de charge électrique prend de la maturité, on ne vas changer de trajectoire sans arrêt .
« Chez Lhyfe, les camions se succèdent pour charger des conteneurs pleins de bouteilles d’hydrogène » .
Des camions diesel sans doute… Sympa l’hydrogène vert.
1) Sur les différents sites qui listent les stations dispos, il n’y en a que 17 ouvertes au public délivrant du 700bars… Contrairement aux VE qui se sont lancées sans superchargeurs, on pouvait se brancher sur des prises électriques qu’on trouvait n’importe où (et ce n’est pas les prises P17 triphasées qui manquent en Fr). Là, impossible de faire le plein chez l’oncle Fernand ou la cousine Berthe.
2) La Fr consomme près d’1 million de tonne de H2 chaque année et 95% est issu des énergies fossiles. La priorité n°1 est de remplacer cet hydrogène gris par une version décarbonée, bien avant de le mettre dans un réservoir.
3) La Californie possèdent plus de 50 stations ouvertes, 2 modèles disponibles (Toyota et Hyundai), des bonus gigantesques et pour Toyota, le carburant payé pendant 3 ans : ils en ont vendu moins de 2000 depuis le début d’année. Le problème ne semble pas être uniquement les infrastructures.
Il faudrait refaire le test du « temps de recharge » en passant en deuxième position, après une autre voiture à PAC.
Et ainsi voir qu’il faut attendre 15 à 20 minutes pour que la station hydrogène soit remontée en pression et prête à recharger la voiture suivante.
Une station hydrogène recharge une quarantaine de voitures sur 24h. Nuit comprise.
L’argument des anti-VE à batterie, mais pro-hydrogene, est le temps d’attente pour recharger les jours de grand départ, alors qu’ils font « un plein d’hydrogène en 5 minutes »……. mais oublient les 20 minutes d’attente pour chaque voiture située devant, entre la leur et la station hydrogène. Soit 25 minutes en 2ème position, 50 minutes en 3ème position…
Quand va-t-on arrêter de continuer à essayer de nous fourguer pour les véhicules légers cette poudre de perlin-pinpin que représente l’hydrogène?
Bilans énergétique et environnemental globaux catastrophiques (pas mieux que les VT), sans compter les coûts de distribution et de stockage…
Quand va-t-on tout simplement commencer à lire consciencieusement les sites des producteurs industriels d’hydrogène eux-mêmes (type Air Liquide) au lieu d’avaler les bobards dispensés par les entreprises du secteur pétrolier qui ont tout intérêt (et pour cause) à promouvoir les « bienfaits » de l’hydrogène dont le premier sera de continuer à alimenter leurs sources de profits toujours plus indécents!!
Je n’ai rien, au contraire, contre l’hydrogène pour autant qu’il soit utilisé dans un contexte industriel ET proche du lieu de production.
Et l’hydrogène pour les véhicules légers, on en reparlera quand on aura la technologie pour le générer sans pollution…
Comme vous dites M Nogueira , c’est une démonstration, les piètres performances de l’hydrogène de l’extraction aux faibles rendements à la roue n’augure pour l’instant d’aucun avenir viable dans le véhicule légers.
Pourquoi aucun journaliste n’explique pas clairement le problème de l’hydrogène ?
Si l’hydrogéne présente un avantage de pouvoir faire le pleins en cinq minutes, on oublie de dire qu’il faut comprimer l’ hydrogène a trois cents 50 ou sept cents bars.
Autant vous dire que si vous avez cents véhicules qui passe dans la journée, c’est mission impossible. Le temps de re comprimer hydrogène est d’environ 30 minutes entre chaque véhicule, ce qui devient plus long qu’un véhicule électrique.
et construire des cuves d’hydrogène de plusieurs centaines de kilos comprimé à sept cents bars est improbable.
Pour info, la plus grande station de France fait 200 kg de hydrogène et permet d’alimenter 40 véhicule dans la journée…
c’est donc injouable grande échelle.
Et je vous parle même pas du transport de l’hydrogène jusqu’à la station…
Ajouter à cela son rendement catastrophique, La messe est dite.
Crédible, c’est une blague!
Quelques remarques:
– batterie tampon de 2,5kWh qui fournit la moitié des watts aux roues. Je comprends que la sortie de péage en mode dragster vide la batterie tampon et qu’après on se contente de la moitié de la puissance le temps que la pac la recharge mais si on continue à tirer dessus elle ne se rechargera pas.
– Que le H2 soit vert ou autre couleur, ça ne modifiera pas son rendement global de la production du H2 jusqu’aux roues. Sur un arbre de rendement on est à 14% aux roues vs 70% sur un pur VE.
Pour être plus clair, avec 57kWh d’entrée pertes comprises on charge une Zoé qui fera au moins 300km. Avec la même quantité d’énergie pour le H2, on fera…80km
Quand on parle de décarbonner le transport, ça veut dire électrifier en général soit pur VE soit H2. Mais le plus gros sera l’industrie qui va nécessiter de phénoménales quantité d’énergie. Alors avoir autant de pertes de rendement du VEH2 dans un contexte de sobriété me semble illogique pour le transport léger.
Et niveau sécurité 2 stations H2 sont déjà parties en son et lumière dans les pays nordiques.
– Sinon niveau temps de remplissage du H2, j’avais déjà entendu que le premier servi pouvait remplir en 5 min mais que si un autre se présente derrière, il est obligé d’attendre parfois plus de 15 min le temps que la station remette en pression le H2 jusqu’à 350 ou 700 bars. Ceci est rarement évoqué à moins que les stations aient été modifiés et améliorées avec de gros réservoirs tampons.
Belle réalisation
ce prototype est très bien fait et est proche de la série
a priori pas de différence notable d’espace comparé à un x5 thermique ( hybride ou hybride rechargeable ?).
cela donne une intégration plus poussé que chez Toyota.
Faire le plein pour 200km en 10 minutes, on est tout de même fort proche de l’électrique (+/- 14 minutes pour 200km). Pour un plein de 6kg, il faut donc +/- 25 minutes. A cela, il faut ajouter le détour pour aller à la pompe, qui resterons plus distantes que des bornes électrique.
Bref, le principal argument pour passer à l’hydrogène, en pratique, c’est pas top…
Et comme le dit Spigao, ils ont beau écrire hydrogène vert, les pertes lors des transformations, du stockage et du transport en font un carburant très peu efficient.
je pense que l’hydrogène est parfait pour les véhicules lourds et ceux qui doivent parcourir de longs trajets dans des régions sans électricité.
L’hydrogène se fabrique de plus en plus de façon verte et certainement plus verte que la grande majorité de l’électricité produite dans le monde.
Sans parler des infrastructures électriques que nous occidentaux pouvons avoir mais que beaucoup d’autres pays même industrialisés n’ont pas….. de plus, et je le répète, le cuivre va manquer car la demande pour que le monde soit décarboné est exponentiel et les pays producteurs de cuivres sont une douzaines environ dont le principal est le Chili, le trois ou quatrième est la Chine. Mais surtout, c’est la Chine qui est le premier raffineur au monde et donc celui qui en achète le plus…
Le monde est bien plus dépendant aujourd’hui de l’électricité que du thermique et si l’on ne limite pas ses besoins par habitant, on va droit dans le mur et là, les solutions de rechange n’existent pas encore aujourd’hui.
Donc, croire que l’électricité et tout ce qui en dépend va sauver le monde est une utopie de la mondialisation, de cette fuite en avant et surtout de tout ceux qui pense que sans rien changer de nos habitudes on pourra résoudre le point crucial actuel dans le monde qui est le réchauffement climatique et les catastrophes climatiques qui y sont liées dont l’eau douce et la nourriture seront sources de tension mondiales(c’est déjà le cas, mais ce n’est que le début).
Alors Certe, sur un gros vehicule (électrique de plus de 2 tonnes), on gagne 10 à 20% de poids par rapport a un BEV actuel, mais vu les progrès annoncés à 10 ans sur la densité des batteries, cet ecart risque de fondre.
pour résumé, l’hydrogène pour les Vehicules leger, j’y crois pas du tout