Afin d’accélérer son offensive sur le segment de la voiture électrique, Fiat pourrait faire appel à la plateforme dédiée mise au point par le groupe PSA.
S’il prévoit de racheter à Tesla ses quotas électriques pour limiter la casse face aux nouvelles réglementations imposées par l’Europe, le groupe Fiat Chrysler reste très en retard sur le développement de son offre électrique. Alors qu’il présentait début mars à Genève la Fiat Centoventi, un concept préfigurant la future Panda électrique, le groupe pourrait choisir de s’associer à PSA pour reprendre la technologie issue de la plateforme e-CMP.
Mike Manley, qui avait succédé à Sergio Marchionne quelques jours avant sa mort, a indiqué à nos confrères de Bloomberg qu’il envisageait « absolument » d’utiliser l’architecture électrique mise au point par PSA. Destinée aux véhicules du segment B et C, la plateforme e-CMP repose sur une motorisation de 136 chevaux couplée à une batterie de 50 kWh autorisant environ 350 km d’autonomie en cycle WLTP.
Pour Fiat, l’enjeu est stratégique. Il s’agit à la fois de limiter les investissements mais aussi et surtout de gagner du temps pour lancer au plus tôt ses premiers modèles 100 % électriques. Entre PSA et Fiat, l’idée d’un rapprochement n’est toutefois pas nouvelle. Fin mars, l’idée d’une « super plateforme » entre les deux constructeurs avait déjà été évoquée.
c’est dire le retard et l’affolement de certains groupes !
psa aura t’il les reins solide pour 100000 de plus ?
Prendre une plateforme d’un autre constructeur ne peut résoudre le problème que de manière temporaire.
Développer une plateforme c’est 3 à 4 ans si l’on veut qu’elle soit durable dans le temps et induire des économies d’échelle. Mais FCA c’est possiblement une dizaine de voitures par plateforme, car c’est beaucoup de marques.
Il faut qu’en 2021-2022 FCA ait de quoi produire 75 à 100.000 voiture électrique par an.
Fiat, le coucou électrique qui fait ses VE dans le nid des autres constructeurs !
C’est vraiment pas très motivant pour acheter des VE, car à chaque VE vendu, le constructeur peut vendre deux gros 4×4.
Les bonifications du système européen font qu’un VE compte pour 1.67 véhicules zéro CO2. Jusqu’à récemment je pensais qu’au moins TESLA ne rentrait pas dans ce jeu, n’ayant pas de thermiques, mais son accord avec Fiat vient de complètement vider de sens l’achat d’un véhicule chez eux…
Fiat peut gagne du temps en utilise la plateforme E-CMP de PSA ou MEB de VW.
Pour mémoire : https://www.moteurs-ecologiques.com/objectifs-co2-constructeurs-risquent-milliards-penalites/
Faisons colonne « Av CO2 2018 » – colonne « Delta actuel target » pour obtenir la valeur de Target
Toyota : 101.3 – 7.8 = 93.5
Nissan : 112.9 – 19 = 93.9
Renault : 113.2 – 23.2 = 90
PSA : 114.2 – 23.1 = 91.1
FCA : 125.3 -35.5 = 89.8
Daimler : 134.3 – 33.6 = 100.7
Volvo : 130.2 -25.5 = 104.7
Donc le fameux objectif de 95 g / km n’est pas le même pour les différents constructeurs et va donc de 89,8 pour Fiat à 104,7 pour Volvo.
C’est parce que la valeur à atteindre est corrélée à la masse, Fiat ayant la masse la plus faible.
Sachant que cette masse en mouvement a deux incidences :
– sur la pollution aux particules qui est une fonction de la masse en mouvement,
– sur les émissions de GES qui sont bien une fonction de la masse en mouvement (directes et indirectes).
Ce qui est quand même aberrant c’est que personne ne relève ce point qui est pourtant primordial.
Electifier certains véhicules permet d’augmenter leur masse à vide et donc d’augmenter la masse moyenne du constructeur et donc l’objectif à atteindre.
C’est bien que ce fait Fiat en Intégrant dans sa moyenne les véhicules TESLA avec deux intérêts :
– augmenter la masse moyenne des véhicules de l’ensemble et donc augmenter aussi l’objectif,
– avoir des véhicules qui représente 0 dans le calcul de la moyenne des émissions puisque ne prenant pas en compte que les émissions directes (ie au roulage) et bénéficier pour ces véhicules d’une pondération de 1,67 dans le calcul de la moyenne.
C’est je trouve un beau pied de nez à ceux qui ont créé cette règle absurde qui prend le problème uniquement sous l’angle des émissions des véhicules tout en biaisant le calcul en considérant uniquement les émissions directes.