Pour faire rouler ses sportives d’hier, d’aujourd’hui et de demain, Porsche s’est activement lancé dans la recherche, le développement et la fabrication de carburants synthétiques eFuel. Alors que les premiers barils sortent d'une usine pilote, Porsche a brulé les premières gouttes dans une 911.
Et c’est plus précisément Michael Steiner, le patron du département Recherche et Développement, qui a eu l’honneur de dilapider ce carburant synthétique lors d’un court rodéo à bord du coupé allemand. « Steiner a fait ce qui est venu naturellement et a donné un peu de gaz à la 911, exécutant une dérive nette autour de l’arrière de l’usine. Le régime du moteur a augmenté, un peu de poussière a été soulevée, et cela suffit pour rentrer dans l’Histoire », stipule alors le communiqué. Il en faut peu pour être heureux.
Un prix de 2$/l d’eFuel, vraiment ?
Mais c’en est beaucoup pour Steiner, qui pilote aussi le projet de l’installation d’Haru Oni, un camp de base installé près de Punta Arenas, au Chili. Un endroit stratégique, là où les vents forts réguliers permettent de faire tourner la seule éolienne nécessaire à la production. Après tout un processus de raffinage, cela permet d’obtenir un carburant vert prêt à être cramé dans les chambres de combustions des cylindres.
La mobilité électrique n’est par l’arbre qui cache la forêt de l’eFuel chez Porsche : le constructeur allemand continuera à suivre sa feuille de route vers une électrification quasi-totale de sa gamme. Cependant, l’eFuel lui permettra d’alimenter les plusieurs milliards de véhicules déjà en circulation. Reste à connaître le prix final de cette solution, qui pourrait avoisiner les 2 €/l d’après Porsche. Pour le moment, ce carburant synthétique affiche le prix de l’innovation. De quoi vite relativiser les plaisirs coupables comme les drifts festifs…
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Rouler au carburant synthérique ne fait pas disparaître les autres pollutions du moteur thermique: oxydes d’azote, nanoparticules de combustion,… Ni tous les consommables associés qu’il faut produire, distribuer, éliminer: huile de vidange, filtres à huile et à carburant, bougies, courroies de ditribution, eventuellement pots d’échappement crevés, embrayages usés, etc…Toutes choses qui n’ont aucune contreparties en VE. Et comme déjà indiqué dans certaines réponses, du fait du rendement médiocre de production, un même parc de production électrique (éoliennes, centrales nucléaires,…) pourra faire tourner au bas mot 2 à 3 fois plus de BEV chargés directement que de véhicules thermiques via carburant synthétique.
Ce qui revient à dire que si on conserve 15% de véhicules thermiques alimentés de cette façon, ils consommeraient à eux tout seuls autant que 45% d’un parc tout électrique. Il faudrait que ces véhicules soient vraiment indispensables .Si le problème est la rapidité de recharge, avec les bornes à 300 kW qui existent déjà, en 5 mn on doit pouvoir recharger assez pour une intervention à quelques dizaines de km.
Oui la combustion dégagera du CO2, mais le CO2 quelle aura capté à la fabrication du carburant (voir la vidéo). J’espère que ça fonctionnera industriellement, ne serait-ce que pour le parc de véhicule thermique existant.
eFuel + drift + particules des pneus = triple facepalm
Toujours la même idée, on a besoin de TOUS les moyens pour diminuer les émissions de CO², alors pourquoi pas celui-ci, même s’il risque de rester marginal.
Le prix de revient actuel de 2€ au litre devrait diminuer avec l’industrialisation à plus grande échelle (dans les déserts par exemple), et les carburants fossiles vont continuer à augmenter, cela finira par être rentable.
Et d’ici à ce qu’il y ait assez de stations de charge pour VE au fin fond de l’Afrique ou de l’Asie centrale, autant alimenter les millions de VT qui rouleront encore avec un carburant un peu moins dégueu.
Prometteur et ambitieux. Curieux de voir où en sera la production en 2026 par rapport à l’objectif de 550 millions de litres annoncés.
Un acte écologique de haute teneur technologique, qui maintient le savoir-faire en production d’ersatz.
Bravo, quelle belle performance, cela en rappelle une autre, la première utilisation en public de toilettes sèches transparentes. Un design du même bureau ?
Effectivement, comme le BVE ne pourra probablement pas satisfaire à tous les usages, et notamment ceux du grand flux estival (batterie trop limitée), il convient de travailler sur les carburants alternatifs pour pouvoir passer rapidement au plan B, quand l’UE s’apercevra finalement que la solution pure électrique atteindra ses limites sur autoroute vers 2030-2035. D’ici-là, les PHEV flexi-fuel plus performants seront ravis de pouvoir commencer à s’alimenter en carburant plus écolo. Niveau énergie utile, 1 litre de ce carburant donne près de 4kWh/kg transportés, soit 8x plus que celle des batteries lithium-ion actuelles. Techniquement, il est plus efficace que celui produit à partir de ressources primaires de notre planète. De plus, ce carburant n’est pas si difficile à fabriquer (les allemands en produisaient durant la guerre par le procédé Fischer-Tropsch breveté en 1923). Il nécessite certes de l’énergie, mais que le soleil du sud peut nous apporter pour atteindre la synthèse (450°C à 200 bars). Contrairement à la solution électrique via les EnR, le gros avantage de ce carburant est la facilité de stockage de l’hydrogène, et pour satisfaire le capacitaire grâce aux futurs PHEV (ceux à batterie de 72MJ), il suffira de produire que 15% du volume actuel. C’est donc jouable en reconversion de nos raffineries et nécessitera bien moins de ressource minière de la filière lithium.
Le thermique est le fond de commerce de Porsche , il est évident qu’ils vont défendre le eFuel coûte que coûte , mais ne nous trompons pas , c’est l’échec assuré
Porsche comme souvent montre la voie…: Un des gros avantages du efuel est qu’il est utilisable dans les centaines de millions de voitures existantes ! Alors si on était pas obnubilé par l’électrique comme seule solution ( pour la planète sic ) on favoriserait la production de ce carburant. Ca éviterait de mettre au rebut des voitures qui fonctionnent encore ce qui est un vrai non sens écologique. Mais la on parle de VRAIE écologie pas du business vert prôné par des politiques ignorants ou manipulés…
Allons nous produire des champs agricoles pour rouler en e fuel ou produire des champs agricoles pour nourrir les humains sur la planète, moi j’ai choisi je mange !
Donc, d’après Porsche, c’est de la « chimie verte »…et vous y croyez vous ?
En principe, tout produit brûlé dégage à minima du carbone et des tas d’autres particules nocives; même un steak trop cuit est malsain !
Enfumage, quand tu nous tiens.
Et comme toujours dans quelques années, on découvrira que c’est cancérigène, pis que les hydrocarbures…dangereux pour l’environnement… Déjà vu avec l’amiante, la cigarette, les ogm…
Test de greenpeace: si c’est sans danger mettre un gars assis à 20 cm du tuyau d’échappement et faire tourner le moteur pendant 1 heure et puis on examine la santé du gars… Et le constructeur paie l’enterrement…
Comme quoi en mettant la pression sur les constructeur ils s’investissent pour chercher des innovations. Ce e fuel sera utile pour les pays qui n’auront pas les moyens de passer à l’électrique ou l’hydrogène voire même pour les pays développés car tous le monde ne pourra rouler à l’électrique dans 20 ans.
donc c’est une solution provisoire qui a son utilité
Aucun avenir !