C’est bien connu : la nouveauté a tendance à effrayer pas mal de monde. Les voitures électriques n’y échappent pas. Incendies, accidents, silence de fonctionnement, etc. : Tout ce qui peut sembler dangereux est largement mis en avant dans les médias. A tort ou à raison ? On fait le point !
Les voitures électriques brûlent-elles ?
Sauf quelques exceptions plus ou moins malveillantes, les incendies de voitures électriques relatés dans la presse ont bien eu lieu. Avec des causes diverses. A la suite d’un accident, après une recharge, et parfois sans raisons apparentes. Le premier constructeur à avoir souffert de cette mauvaise presse est Tesla qui a toujours très rapidement réagi, en particulier pour ne pas être dans le collimateur de la NHTSA, l’autorité américaine de contrôle de la sécurité automobile. Que ce soit la marque de Palo Alto ou une autre, chaque problème a donné lieu à une étude sérieuse avec, le plus souvent, des améliorations pour le faire disparaître ou au moins l’atténuer au maximum.
Quelques causes possibles et leurs résolutions
Lors d’un accident, le pack de la batterie pouvait être endommagé et un élément lithium se retrouver perforé, libérant une intense chaleur à l’origine d’un incendie. Une plus grande attention a été apportée aux coffrages qui supportent désormais de façon très efficace les forces de torsion et de perforation. Des protections supplémentaires ont pu être ajoutées. Déjà peu courant, l’embrasement après un accident se raréfie encore. A la suite d’une utilisation intensive entrecoupée de recharges rapides, la température des cellules est susceptible d’atteindre un seuil critique si elles sont mal gérées. Lorsqu’un tel scénario a été suivi d’un départ de feu, les constructeurs concernés ont en particulier modifié les logiciels de contrôle interne afin, par exemple, de limiter la puissance de recharge et/ou celle du moteur. La gestion thermique des packs a été complètement repensée en 10 ans. Ces actions ont parfois été menées de façon préventive, avant que ne survienne un quelconque problème.
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Lors de leurs contrôles de qualité, les constructeurs remarquent parfois un point qui pourrait déboucher sur un incendie au niveau de la batterie. L’automne 2020 a été marqué par plusieurs campagnes de rappel pour différentes voitures électriques et hybrides, rechargeables ou non : Hyundai Kona, Chevrolet Bolt, plusieurs modèles de BMW, etc.
Quoi qu’il en soit, le pourcentage d’exemplaires qui prennent feu sur toutes les voitures électriques en circulation est très en dessous des chiffres des modèles thermiques. Les incendies de ces derniers sont cependant moins médiatisés. Pour l’anecdote, la BMW i3 a aussi connu des risques d’incendie (résolu depuis)… en raison d’un problème sur un conduit du réservoir de carburant utilisé par le prolongateur d’autonomie à essence.
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En août 2020, le laboratoire fédéral suisse d’essai des matériaux et de recherche, installé à Dübendorf, a livré les conclusions de son étude sur les conséquences d’un incendie de voiture électrique dans un parking souterrain ou un tunnel. Pour l’Empa, « une voiture électrique en feu n’est pas plus dangereuse d’un point de vue thermique qu’un modèle avec une propulsion conventionnelle ».
L’eau d’extinction de l’incendie demande cependant un traitement spécifique. En France, les pompiers ont craint un temps la multiplication des incendies de voitures électriques, et de ne pas pouvoir régler efficacement et en toute sécurité le problème. Cette position n’est plus d’actualité depuis que des simulations ont été effectuées avec les constructeurs qui doivent leur fournir une documentation précise spécifique à chaque modèle. Et ce, afin de les aider à intervenir sur des véhicules électriques accidentés ou en proie aux flammes.
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A la suite de leurs essais, L’EuroNCAP pour l’Europe, et la NHTSA pour les Etats-Unis, ont le plus souvent accordés des notes maximales ou très élevées aux voitures électriques. Ce n’est pas leur motorisation qui les rend plus sûres, mais plutôt le fait qu’elles offrent des niveaux d’équipements plus élevés que les modèles thermiques équivalents. Beaucoup sont en outre des engins haut de gamme. Ils embarquent parfois davantage d’airbags ou d’accessoires de maintien, et offrent des systèmes d’aide à la conduite plus performants : repérage des piétons et cyclistes, freinage automatique d’urgence, maintien dans la file, assistance au stationnement, appel automatique des secours avec géolocalisation, etc.
Pilotage automatique
Lorsqu’une enquête met en cause l’Autopilot à la suite d’un accident avec une Tesla, l’affaire rebondit de médias en réseaux sociaux. Certains sont d’ailleurs particulièrement impressionnants, résultant d’encastrements à pleine vitesse, par exemple. En comparant ses chiffres avec ceux de la NHTSA, le constructeur de Palo Alto assure qu’il y a 10 fois moins d’accidents avec ses voitures contrôlés par ce dispositif de conduite autonome que de sinistres pour toutes les voitures aux Etats-Unis. Tesla rappelle cependant régulièrement que les conducteurs doivent, même avec ce pilotage activé, conserver les mains sur le volant et toute leur attention sur la route. Des directives qui sont valables pour toutes les voitures équipées d’un tel système. En cas d’accident, lorsque l’automobiliste est totalement désinvesti de la conduite, c’est bien lui le seul responsable, et pas le véhicule. Que la motorisation soit électrique ou pas ne change rien.
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Il a aussi été longtemps affirmé que les voitures électriques étaient dangereuses, car trop silencieuses. Au début des années 2010, les premiers modèles équipés de batterie lithium n’avaient pas tous un bruiteur AVAS (système d’avertissement acoustique du véhicule). Ils en sont tous dotés désormais. Celui-ci s’inhibe lorsque le bruit du roulage et/ou de l’air sur la carrosserie est suffisamment audible, au-dessus de 20 km/h. Avec le développement des voitures électriques dont la présence dans les rues et sur les parkings est bien perceptible désormais, chacun a pu constater que leur silence est relatif, et que leur motorisation peu bruyante ne constitue pas un danger particulier.
Plus sûres mais…
Globalement, les voitures électriques apparaissent statistiquement plus sûres que les modèles diesel ou essence. Mais elles restent des véhicules qu’il faut utiliser avec la prudence qui s’impose.
Le risque 0 n’existe pas, avec ou sans les systèmes d’aide à la conduite. Comme tout engin à moteur, un risque d’incendie reste possible, ne serait-ce qu’à la suite d’un acte de malveillance. Les constructeurs continuent d’en réduire les conséquences et parviennent à des résultats quasiment impossibles à égaler avec des véhicules qui transportent plusieurs dizaines de litres de carburant facilement inflammable.
Sur ma Toyota, on peut désactiver le bruiteur AVAS.
Je n’ai pas, dans mon environnement, entendu beaucoup d’idées, reçues ou pas, sur la dangerosité des voitures électriques!
Accident Tesla? Quand on aborde le sujet « voiture électrique » avec moi (« Ah, tu as une voiture électrique! ») cela n’a jamais été évoqué. Intéresse surtout… les journalistes.
Le silence, peut-être, une fois ou deux, et incidemment. mais pour avoir loué une thermique récente à essence en vacances, j’ai trouvé qu’elle était, à vitesse réduite, quasi aussi silencieuse… et vu le nombre de casques audio sur la tête des piétons … bref les interlocuteurs évoquent cela parfois une seconde, parce que « ça se dit », sans insister, puis passent à autre chose. En pratique, ils ont rarement repéré une voiture électrique dans la rue! « Ah, une fois j’ai entendu une sorte de sifflement, je n’ai pas vu de quelle voiture il venait ». Aujourd’hui toutes les voitures se ressemblent!
C’est tout. Vraiment. Pourtant quand on sait que je roule en VE, cela intéresse beaucoup! On m’en pose des questions!
Les préjugés sur le fait que ces véhicules ne seraient pas si écolos que cela sont bien plus répandus, alimentés par un bouquin (pas tout faux, mais déjà dépassé avant de sortir!), et reproduits par des puristes qui ou ne peuvent pas s’acheter une voiture, ou parfois… roulent en SUV.
Bref, leur dangerosité n’est pas un sujet. Le prix (qui sait que l’on commence à trouver des VE d’occasion?), l’inquiétude sur l’autonomie et la recharge, la peur de changer (beaucoup pensent « hybride », le compromis entre le changement et la continuité, et je viens d’aborder l’autonomie) voilà les vraies questions, avec quelques idées reçues.
je serai plus inquiet d incendie de voiture a pile a combustible, pas en terme de plus de risque mais plutôt en cas d incendie le danger créé par un réservoir à hydrogène a haute pression.
Pas captivant cet article, désolé. Je m’attendais à des arguments en faveur de l’éco-conduite, qui est sans aucun doute plus facile, plus évidente à utisiler dès qu’on roule en VE. En outre, on est plus tenté de le faire pour des raisons d’économie d’énergie, sujet crucial pour le VE.
On pourrait arguer cependant que l’éco-conduite n’est pas toujours moins dangereuse. Par exemple si on ne connait pas bien le parcours, et au début d’un rond-point où l’on est tenté de garder une certaine allure pour profiter de l’inertie du véhicule.
Ensuite, l’argument des équipements de sécurité, du fait que les VE sont plus récents et en moyenne plus dans la catégorie des véhicules premium est plutôt un contre-argument. Car dans le cas, ce n’est pas le fait d’avoir un VE qui est sûr mais pouvoir se payer un véhicule cher. Le VE semble ne rien apporter de particulier. Alors que si, la conduite semi-autonome est intimement liée au VE, les thermique ne pourront pas les rattraper sur ce point, donc argument de sécurité. Au contraire, j’aurais préféré qu’on teste un VE, le plus simple possible, pour verifier s’il y a autant d’accidents qu’avec un thermique équivalent. Problème, pas encore vraiment de VE basique. Il faudra voir au avec la Spring, à comparer à une Dacia Sandero par exemple.
A-ton une statistic des voitures qui brullent en fonction de leurs motorisation?
Sans accident ni incendi, si vous avez la malchance de d’être dans un tunel vous vous rendez compte que l’air est casiment irrespirrable.
Même réflexion que Moshe -> article non étayé, aucune source. Cela ressemble plus à un avis personnel établi sur des infos glânées ici et là qu’un article de journaliste professionnel.
Les moyens pour augmenter le niveau de sécurité indiqués ici sont intéressant, mais rien n’est quantifié. Difficile donc de répondre à la question posée dans le titre. Et la conclusion indiquant des voitures électriques statistiquement plus sûres que les thermiques n’est pas étayée. Qui donne ces statistiques ? Il me semble avoir vu passer, il y a un ou deux ans, un article sur ce site disant que, selon les observations des assureurs, les VE bas de gamme étaient effectivement plus sûrs, mais pas les hauts de gamme, notamment à cause de leurs performances trop importantes…
Sur un VT il y a plus de causes d’incendie que sur un VE principalement dues à des fuites de fluide sur les points chauds … ou un stationnement dans l’herbe moteur brûlant.
Les autres causes d’incendies sont communes aux deux types de véhicules (court-circuit électrique ou pneu explosé)
Les VE restent toutefois plus long à éteindre et requièrent l’application de techniques différentes de la part des pompiers.
Pour ce qui est des chiffres, cela n’a pas de sens de comparer les VE à la population des véhicules en circulation.
La moyenne d’âge des VE doit probablement tourner autour des 2 ans alors que le parc français est de 11 ans.
Il est donc évident qu’une TM3 de 2020 avec ses aides à la conduite, sécurité passive et airbags est plus sûre et fiable qu’une Laguna Diesel de 2010. Pas besoin d’étude pour le démontrer.
Pour être rigoureux il faudrait comparer des véhicules de gamme et d’âge équivalent.