Il râle beaucoup, il a décidé d’en faire un métier. Une semaine sur deux, notre râleur professionnel partage ce qui l’agace. Aujourd’hui, c’est une énième sortie de Carlos Tavares.
C’est la première chronique d’un râleur qui aime bien se plaindre… mais qui trouve déjà plus râleur que lui, en la personne de Carlos Tavares. Le patron de Stellantis n’a pas sa langue dans sa poche et profite toujours d’une interview pour donner des avis tranchés, avec un franc-parler qui dénote chez les grands patrons.
Critique de prédilection de Carlos Tavares : la marche forcée du marché européen vers l’électrique. Il s’agace régulièrement d’une décision purement politique, imposée aux industriels et aux clients, prise selon lui de manière dogmatique en réaction au « Dieselgate » de Volkswagen. Dès 2017, celui qui était à la tête de PSA faisait une sortie remarquée en prévenant ces décisionnaires politiques : pas question de faire les vierges effarouchées si on découvre dans quelques décennies que le bilan carbone d’un marché 100 % électrique n’est pas si bon que ça.
Depuis, si le fond du discours sur le tout électrique imposé n’a pas changé, les arguments ont évolué. Le cru 2022 était dominé par le pouvoir d’achat, car le véhicule électrique reste cher. Ses prix ont même progressé ces derniers mois, en raison d’une hausse des coûts des matériaux (notamment pour les batteries), d’une flambée des prix de l’énergie et de ceux du transport.
Selon Carlos Tavares, le véhicule électrique ne peut donc pas être acheté par les ménages les moins aisés. Or, que vont-ils acheter si on impose l’électrique dans les concessions ? Ce qui amène au nouvel axe d’attaque, celui du cru 2023. Ces décisions politiques et la situation industrielle des marques européennes ont permis d’ouvrir un boulevard aux marques chinoises sur le marché européen.
Un problème qu’il a en partie créé
Après des tentatives ratées au coeur des années 2000, les firmes chinoises profitent en effet de l’électrification du marché européen pour se lancer chez nous, avec des prix agressifs. Dans une interview donnée il y a quelques jours au média allemand Automobile Woche, Carlos Tavares souligne que « la différence de prix entre les véhicules européens et chinois est importante », de l’ordre de 40 % selon lui. « À moins que la situation actuelle ne change, les clients européens de milieu de gamme se tourneront de plus en plus vers les modèles chinois ».
Déjà en octobre, dans Le Parisien, il déclarait qu’avec cette arrivée massive de marques chinoises « l’Europe est maintenant sous une forte pression. Il ne faudra pas s’étonner, dans les prochaines années, si les constructeurs européens continuent à réduire leurs coûts de façon très importante ».
Ces interview semblent utiles pour se dédouaner en avance si Stellantis vient un jour à connaître un coup de mou, « je vous avais prévenu hein ». En clair, si ça se gâte pour les usines françaises et européennes, ce sera la faute aux politiques européens et aux constructeurs chinois, voire à la Chine car Carlos Tavares soupçonne que l’industrie automobile chinoise est subventionnée pour mieux envahir l’Europe. Il est vrai que l’Etat français n’a jamais volé au secours des finances de PSA pour éviter sa banqueroute…
Si les sorties médiatiques de Carlos Tavares ont pu sembler intéressantes au début, elles ont fini par lasser le râleur. Car l’homme a tout de même bien pris part à la création d’une situation qu’il critique. Rapidement après son arrivée à la tête de PSA, il a mis en place une stratégie de rentabilité plutôt que de volume. Conséquence, à force de miser sur le premium, de faire monter en gamme des firmes généralistes comme Peugeot et d’augmenter les prix pour générer des profits, Carlos Tavares a bien aidé à créer ce trou dans le marché automobile européen où les marques chinoises s’engouffrent.
Carlos Tavares a d’ailleurs de bonnes cartes en main, mais regarde-t-il bien son jeu avant d’aller se plaindre dans les médias ? Dans son immense galaxie de marques, Stellantis a deux labels pour occuper l’entrée de gamme : Citroën et Fiat. On mettra de côté le cas Fiat, la galaxie Stellantis ayant finalement été fondée il y a seulement deux ans, Carlos Tavares n’a donc pas eu d’influence sur ce qui compose la gamme actuelle. Mais Citroën ? N’est-ce pas là la marque populaire idéale qui tiendrait tête chez nous aux firmes chinoises avec une gamme de produits « essentiels » vendus à juste prix ?
Cela fait près de dix ans que Carlos Tavares chapeaute la firme aux chevrons. Et cela fait des années que celle-ci a du mal à se trouver un positionnement, ou plutôt assumer celui qu’il devrait être de nos jours. Pourtant, il y a quelques années, il s’est déjà dit que Carlos Tavares a voulu faire de Citroën une marque plus accessible, mais qu’il se serait heurté à des réticences du côté de la direction de la marque.
Dix ans de perdus
La prise de conscience a quand même eu lieu, car le retour à l’essentiel, c’est bien le chemin que va prendre Citroën comme son concept-car Oli l’a annoncé en septembre 2022. Celui-ci préfigure une nouvelle génération de Citroën électriques « anti-superflu ». Une pub a même mis l’Oli en compagnie de la 2CV, comme si c’était son héritière branchée du 21e siècle.
Citroën prépare donc sa riposte aux Dacia Spring et MG 4. Mais voilà, que de temps perdu ! La promesse de la Citroën essentielle, elle avait déjà été faite avec l’étude de style Cactus en… 2007. La version de série s’était ensuite perdue avec un concept marketing alambiqué et des prix pas si bien placés.
Certes, on peut parler de l’Ami. Mais cela reste un engin de niche, limité à 45 km/h et 50 km. Là aussi, le râleur ne peut s’empêcher de voir que Citroën n’est pas allé au bout de la démarche. Il faut vraiment une version plus polyvalente de l’Ami, à 80 km/h et 100 km d’autonomie, comme il y aura sur la Mobilize Duo. Avec, Citroën aurait vraiment secoué le marché de la petite voiture.
En jouant davantage son rôle de patron, Carlos Tavares pu faire gagner des années à la marque. A son arrivée à la tête de PSA, il n’a pas voulu faire du low-cost. Mais il a clairement raté le besoin d’inventer la nouvelle 2CV, une 2CV électrique, au prix plus agressif et au coût d’usage alléchant. Et il n’avait pas besoin d’une concurrence chinoise pour cela, il suffisait juste de regarder l’histoire de Citroën… voire de regarder son parcours. Celui qui est obnubilé par la rentabilité d’un modèle sait qu’une Dacia rapporte beaucoup d’argent malgré ses prix tirés vers le bas : avant d’être grand patron de Stellantis, Tavares était numéro 2 de Renault, il connait donc les ingrédients de la recette à succès de Dacia.
Symbole des errements de Citroën, ce dernier vient de se faire doubler sur le marché français par le roumain, qui est de plus champion des ventes sur le canal des particuliers, le plus rentable !
À lire aussi Témoignage – Déçu par la Volkswagen ID.3, Franck passe à la chinoise électrique MG4 sans état d’âme
Bel article, merci, et que de vérités.
La Jamais Contente : plus de 105 km/h en 1899.
Le Jamais Content : 66 millions d’euros en 2021.
A chacun sa victoire.
» Faramineux, stratosphérique, indécent, honteux… Les syndicats et les commentateurs n’ont pas de mots assez forts pour clamer leur indignation depuis que la société de gestion Phitrust a levé le voile sur la rémunération du directeur général de Stellantis, Carlos Tavares. 66 millions d’euros, actés en 2021 par le conseil d’administration du groupe né de la fusion entre le français PSA et l’italo-américain Fiat Chrysler. Une somme représentant 3500 années de Smic. »
Vous êtes dur là….franchement utilisons nous une girouette pour donner l’heure ou pour prédire l’avenir, non au mieux pour connaître le sens du vent dominant. Le Mr nous informe juste sur le sens du vent dominant.
Maintenant je ne suis ni salarié ( les pauvres) ni actionnaire de sellantis mais payer un gars 19 millions d’euros pour vous desinguer une société a moyen terme, il faut avoir une certaine zenitude sur ses arrières ( l’État).
Bon on se poile avec sellantis mais en face chez Renault il y a le même zig et la l’État a 15% du capital.
Seul le client peut clarifier la mascarade.
tavares me fait penser au coyote qui court apres beep beep (musk)….
ChatGPT valide cet article…
Que vous êtes médisants envers Carlos. Il doit rigoler avec toutes vos pleurnicheries. Carlos sait très bien que le VE prendra son envol que quand nous aurons enfin des batteries compétitives au thermique. Pour l’instant c’est cher, densité énergétique insuffisante et cela vient d’Asie. On ne peut donc pas en mettre beaucoup dans un véhicule de taille raisonnable (ici au format français). Le marché des berlines du segment C reste faible encore ici, mais celui du segment B commence à se réveiller. Alors rentabilité oblige, les efforts portent sur ce dernier. Ce que confirme l’attrait de la e208 sur les ventes 2022. Ne comptez pas sur Stellantis ni Renault-Nissan, pour vous faire une copie des Tesla, ce n’est pas leur objectif avant 2030. Entre-temps, comme Toyota, ils travaillent sur l’hybridation, un marché plus prometteur pour la mondialisation des ventes. En tant que gestionnaire de groupe et de ses actionnaires, Carlos se doit de travailler sur ce qui rapporte le plus de bénéfice. C’est son job, voilà tout.
Que vous êtes médisant envers Carlos. Il doit rigoler avec toutes vos pleurnicheries. Carlos sait très bien que le VE prendra son envol que quand nous aurons enfin des batteries compétitives au thermique. Pour l’instant c’est cher, densité énergétique insuffisante et cela vient d’Asie. On ne peut donc pas en mettre beaucoup dans un véhicule de taille raisonnable (ici au format français). Le marché des berlines du segment C reste faible encore ici, mais celui du segment B commence à se réveiller. Alors rentabilité oblige, les efforts portent sur ce dernier. Ce que confirme l’attrait de la e208 sur les ventes 2022. Ne comptez pas sur Stellantis ni Renault-Nissan, pour vous faire une copie des Tesla, ce n’est pas leur objectif avant 2030. Entre-temps, comme Toyota, ils travaillent sur l’hybridation, un marché plus prometteur pour la mondialisation des ventes. En tant que gestionnaire de groupe et de ses actionnaires, Carlos se doit de travailler sur ce qui rapporte le plus de bénéfice. C’est son job, voilà tout.
Il est dit que Tavares n’a pas encore d’impact sur Fiat, mais regardez la gamme actuelle : à part la Panda, il n’y a plus rien de vraiment accessible. Le premier prix de la Fiat 500e est brutalement passée de 25 à plus de 30k€, la Tipo qui démarrait à 12500€ en 2016 n’existe plus qu’en version pseudo-hybride à pas moins de 28000€ ! L’inflation et les chinois ont bon dos.
Tout ce que Tavares touche doit se transformer en produit surévalué et sur-margé, quitte à dénaturer les marques et se montrer incapable à bâtir le pôle « entry » de Stellantis.
« Certes, on peut parler de l’Ami. Mais cela reste un engin de niche, limité à 45 km/h et 50 km. Là aussi, le râleur ne peut s’empêcher de voir que Citroën n’est pas allé au bout de la démarche. Il faut vraiment une version plus polyvalente de l’Ami, à 80 km/h et 100 km d’autonomie, comme il y aura sur la Mobilize Duo. Avec, Citroën aurait vraiment secoué le marché de la petite voiture. »
Je crois qu’il faut surtout une version 4 places, à ce moment une Ami4 à 8000€ deviendra un second véhicule idéal pour les familles.
une info croustillante pour Carlos !
CHINE Ventes totales 2022 : 26 860 000 (+2,1 %)
Voitures électriques à batterie (BEV) : 5 360 000 (+81,6%) Part de marché : 20%
Hybrides rechargeables (PHEV) : 1 500 000 (+151,6 %) Part de marché : 5,5 %
Pile à combustible à hydrogène (FCEV) 3 000 unités (+112 %) Part de marché 0,01 %
Source (Espagnol) https://forococheselectricos.com/2023/01/impresionantes-numeros-coches-electricos-china-2022.html
En 2019 je voulais changer ma petite DS3, pour plus grand, la nouvelle 508 faisait de l’oeil, mais pour une différence de +5000€ à l’achat je pouvais avoir une Model 3 LR.
A cela j’enlevais le coût du carburant et de l’entretient qui est prohibitif en concession Peugeot plus 500€ par révision. Je gagnais une garantie de 4ans/80k km et une garantie batterie moteur de 192k km ou 8ans. De plus pas besoin de révision pour maintenir la garantie du véhicule.
Et ensuite Tavares pleure en effet énormément, c’est de sa faute, une clientèle française qui va chez les américains ou les coréens et ce n’est pas forcément une question de prix mais surtout le rapport qualité/prix. Les françaises sont nullissime en électrique.
A force de faire tout sous traiter à droite à gauche, les constructeurs français n’ont plus que le savoir de simple assembleur. La preuve ils ne savent pas réaliser un bon software et sont obligés de s’appuyer sur android automotive. j’imagine qu’ils n’ont pas non plus de savoir faire dans les batteries et les moteurs électriques. Donc forcément leurs coûts explosent car les sous traitants se font plaisir maintenant qu’ils peuvent.
Et quand on voit la Citroën OLI avec ses caractéristiques aussi hideuse que son design on comprend qu’ils vont tout droit dans le mur.
On peut épiloguer longtemps sur le sujet, mais Tavares ils pleurent pour dire vous voyez j’avais prévenu ce n’est pas de ma faute ! Au lieu de taper sur l’électrique depuis le début, il aurait du prendre le sujet à bras le corps.
Typiquement le genre de personnage qui cherche un bouc émissaire pour expliquer son propre échec.
Il faut rappeler que le plus gros concurrent des marques francaises, ce ne sont pas encore des marques chinoises pour l’instant et on ne sait pas s’il le sera car à vrai dire, les chinois ne sont pas si compétitif que cela dans la production des véhicules en comparaison avec Tesla. BYD n’a qu’une marge d’environ 2000€ par voiture vendu contre environ 7-8000€ pour une TM3. En bref, les chinois ne peuvent pas vraiment faire une guerre de prix, contrairement à ce qu’il affirme.
Mais qu’est ce que Tesla peut faire que Tavares ne peut pas faire ? Stellantis a déjà des usines aussi bien en Chine que dans le reste du monde, tout comme Tesla qui a aussi une usine en Allemagne. A moins que le salaire soit plus bas en allemagne que dans les pays maghrébins où Stellantis a montée des usines, je ne vois pas pourquoi, Tesla serai capable de fabriquer moins chère.
Cet article est d’une justesse !!!
il faut se rappeler comment les fabricants européens se foutait de la geule de la mobilité electrique (Français/Allemand/Americains, les rois de l’arrogance) du coup ils n’ont pas mis leurs piles a temps, les Chinois oui, donc ici on se bat avec les armes les plus lâches qui existent, les Sanctions ! PITOYABLES !!!
Bravo, bel article. Et pile dans la philosophie bien franchouillarde : le râlage !
Mais quand à parler de Citroën, je dirais qu’il y a loupé sur l’analyse du Citroën du 20 ème siècle : Les produits low-Cost essentiels de ce Citroën là étaient, eux, à la pointe de l’innovation ! (Chassis coque, suspension à roue indépendantes, pneus radiaux , par exemple, sur la 2CV, ce qui lui a permis de rester dans de coup pendant … 40 ans!)
Tout le contraire d’un Dacia qui joue sur l’essentiel de la récup des technologies moins chères car elles ont été amorties par 10 ans d’usage chez Renault.
Et de l’innovation, il en faudrait aujourd’hui. Surtout pour contrer les Chinois, passés maitres dans l’art de la duplication/adaptation des technologies des autres. Alors, attention, maintenant ils innovent aussi, mais ils n’oublient pas leurs gènes ni leurs aptitudes naturelles à la copie. (Voir les Nio clairement inspirées de …)
Innovation dans le design pour améliorer l’efficience, spécialité de Citroën des années 70 (la CX) , visiblement oubliée dans le plan produit actuel, si on se réfère au concept-car Oli qui devrait y retourner.
Innovation dans la production pour réduire les coûts pour battre les chinois à ce niveau. Regarder Tesla, en jouant sur le processus de fabrication, se permet depuis 2021 une cadence de production supérieure à VW.
Bref, râler moins, innover plus.
Article très intéressant et….. objectif…
Ce grand trésorier, oh pardon, ce grand patron a choisi son camps : les actionnaires !!! En ne voulant plus que du premium, il favorise les profits. Bon, maintenant, tout le monde le sait, ça se voit trop !!!!
Quand il dit : « pas question de faire les vierges effarouchées si on découvre dans quelques décennies que le bilan carbone d’un marché 100 % électrique n’est pas si bon que ça », c’est d’une hypocrisie sans nom…. est ce que c’était mieux quand il nous enfumait avec ces mazout dont l’installation de logiciels truqués, mentaient sur la vraie pollution de ses voitures diesels !!!! C’était ça l’avenir qu’il nous vendait !!! On croit rêver….
Alors oui, l’électrique n’est pas parfait, mais c’est toujours mieux que tous ces mazout….
Et le pompon, c’est quand il explique que les familles modestes ne pourront pas acheter de VE chez lui….. Donc, cela signifie qu’il n’envisage même pas cette possibilité !!! Il ne veut pas froisser ses si précieux actionnaires qui sont ceux aussi qui décident de son augmentation chaque année !!!!
Et pourtant et pourtant…. Contrairement à d’autres marques qui, seules, peuvent avoir des difficultés pour proposer des VE abordables, lui est patron d’un grand groupe avec de nombreuses marques. Toutes ces marques sont rentables et certaines très, très rentables. Donc on pourrait imaginer qu’il décide de « sacrifier » la rentabilité absolue d’une marque comme citoyen ou Fiat pour proposer une marque de voitures électriques, qui seraient abordables pour les plus modestes. Une vision à long terme…
Mais non, il préfère taper sur les autres, c’est plus facile….
Il oublie aussi de préciser que de futures usines de batteries vont voir le jour en Europe, et en France. Des usines de semi conducteurs…. Ce qui participerait à la baisse des coûts… Et ben non, même pas….
Après il s’étonne que les chinois ont un boulevard devant eux…. A qui la faute…
Navrant et désespérant……
Il y en a qui ne sont jamais contents. Bon. Et après? Perso, je suis content que Carlos Tavares ait permis à PSA de devenir un grand groupe mondial avec des moyens. Je suis content que Dongfeng quitte le capital de l’entreprise fin 2022. Car une dépendance à un actionnaire Chinois était problématique. Je ne vais pas évoquer tous les soucis mais rien que le mot Ouïghours pourrait faire réfléchir quelques uns qui se précipitent sur les produits Chinois (Tesla model 3 y compris). Que l’actionnariat majoritaire soit européen et, dans une moindre mesure americain.
Je suis content que Fiat et Chrysler réduisent drastiquement leurs émissions de CO2 depuis la fusion, et ce, sans racheter des bonus carbone à Tesla. Et que l’ensemble du groupe soit bien placé dans la réduction des émissions de CO2 avec une stratégie de moyen terme ambitieuse. Je suis content que la e208 gagne en autonomie et se vende bien, ainsi que la Fiat 500e, la Corsa électrique et prochainement, à coup sûr, la Jeep Avenger.
Bien sûr, des choses ne me plaisent pas non plus, comme l’arrêt des hybrides simples chez Peugeot ou le désintérêt pour le GPL. Et je suis le premier à critiquer le plan produits de Citroën et DS. Mais, plutôt que de tomber sur CT, soyons objectifs.
Entièrement d’accord sur l’analyse .
Les états et notamment l’état Francais ont assez longuement prévenus que les constructeurs automobiles devraient changés un jour ou l’autre et ce depuis bien des années.
Jouer les vierges effarouchées permet simplement à Carlos Tavares de se cacher derrière un immobilisme et un manque flagrant d’anticipation (que les marques Chinoises n’ont pas eu).
Tout cela dû au fait que le moteur diesel est un fort levier pour assurer les volumes (rentabilité?) de fabrications des usines pour un groupe qui se cherche une place mondiale .
Mais rendre une copie après le jour de contrôle, en général, il y a toujours sanction de note 😂
Sacré branquignol des fois ce C.T… Il oublie l’inflation des prix en dizaines de % sur les VT parce qu’il vaut mieux de la marge que du volume. L’exclusion des ménages modestes, pour l’instant, elle est surtout là.
Il y a longtemps, bien avant l’électrique, les constructeurs français tiraient la sonnette d’alarme à propos de la Chine. Le raz-de-marée chinois était attendu. Que faire pour contrer ce raz-de-marée ? Rien, si ce n’est de délocaliser. L’électrique n’a fait qu’amplifier ce phénomène. Alors le problème ce n’est pas Tavares qui enfonce des portes ouvertes, et qui se trompe sur l’électrique, le problème c’est la Chine et ses méthodes. Dans pas mal de domaines d’ailleurs !
Bravo, j’aurais fait la même analyse !
Le confort acoustique de l’électrique irait à merveille avec les suspensions pneumatiques. Les premiers acheteurs particuliers de véhicules neufs sont les retraités, lesquels ont toujours apprécié le confort unique des Citroën. Et la suspension pneumatique permettrait de faciliter la descente et la montée dans le véhicule et d’éviter ainsi des SUV devenus de moindre intérêt. Le problème est de faire concevoir des voitures de « vieux » par des trentenaires en pleine forme physique. Vu son âge, le boss devrait passer son temps dans les bureaux d’étude, s’asseoir dans un siège conducteur et faire construire la voiture autour, en gros être son premier client.
La tactique de Tavares qui ne croit toujours pas a l’électrique, il le dit et le redit, se met dans un rôle de victime (… »les Chinois…. On ne nous a pas laissé le temps de nous préparer… L’électrique vas mettre du monde au chômage… ») qui va anticiper une demande de subvention de l’état pour aider Stellantis. Ce qui serait un comble quand même! Mais je le vois venir gros comme ça.
J’aurais bien vu une C4 Cactus électrique…ça correspond bien à l’esprit du véhicule je trouve.
Et les C3 et C3 Picasso auraient mérité une version 100% élec aussi, mais c’est peut-être pas possible. Elles utilisent un chassis antérieur à celui de la 208 non?
Et la C5-X, dont j’aime bcp le format, mériterait elle aussi une version 100% élec.
Il y a la vision en effet populaire de Citroën, avec la 2 CV. Pour ma part ce pourquoi j’admire l’histoire de cette marque c’est son goût de l’innovation (technologique, là où Renault a plutôt été innovant sur des concepts comme l’Espace ou la Twingo).
La Traction Avant, la DS, toute l’épopée des suspensions pneumatiques c’est un superbe pedigree.
Citroën avait pour moi l’image parfaite pour être pionnière dans les véhicules électriques:
Bref tout le contraire des premium allemands et parfois de Peugeot qui cherchent les sensations et le plaisir de conduire (d’ailleurs on voit que les allemands cherchent à ajouter des bruits synthétiques car le silence ne colle pas à leur image de marque).
Un bel exercice de style à la Citroën DS (lignes pures, pas des choses sur-designées comme la marque DS produit), le confort et un silence royal auraient pu marcher avec l’image de Citroën.
Là Tavares aurait eu un joli coup à jouer: on ne prend pas de risque avec Peugeot qui a toujours été de bonne famille, et on tente le coup de la modernité avec Citroën qui a l’ADN de ce type de pari.
Mais ça il fallait le faire dans les années 2010, quand Carlos Ghosn lui avait bien compris et avait mis le paquet sur l’électrique chez Renault.
Il rale mais la voiture electrique la plus vendue en 2022 appartient à son groupe donc imaginé quand il ne ralera plus? C’est lui aussi qui vend le plus de suv, citadine et compacte en france et en europe
Merci pour cette analyse que je partage totalement. Carlos Ouin Ouin La Chouineuse commence à lasser son monde. On réalise que ce c’est aussi un e ran de fumée pour camoufler en partie les travers de sa stratégie très court-termiste (idem pour les autres au passage). A moyen long terme il touchera son parachute doré, le personnel trinquera peut être, les asiatiques, américains et allemands auront conquis le marché du bas délaissé pour gaver les actionnaires grâce à de fortes marges sur le hdg.
De plus Stellantis avec sa foultitude de marques complique à l’extrême les positionnement marketing. Des marques seront mises au rebut dans pas longtemps je pense.Comment relancer Lancia avec un DS qui se mangeront la gamelle…
Le truc façon Lego qui est en photo d’article est un concept car « 2Cv » ?
Pas super clean non plus côté Diesel Gate nos braves champions du HDI, mais pas grave, PSA a été sauvé, par l’État … et les capitaux chinois de Dongfeng :)
Le choix a été fait de privilégier la montée en gamme, la marge unitaire, ben faut assumer… y compris en techno, parce qu’en face les batteries 50/55 kWh c’est plutôt considéré comme de l’entrée de gamme maintenant, le produit d’appel pour avoir du 70-80 kWh en coeur de gamme.
Pour faire du low cost électrique (à 25 K€ hein, on rigole) il faudrait peut-être se bouger un peu. Viser le 35 k€ mini pour des 208 ça devient dur, et au delà de 40 k€ y’a une grosse bestiole qui fait tout mieux, c’est agaçant.
Aller Carlos, 65 ans, j’ai une idée pour un nouveau plan… un mot à la mode en ce moment.
jamais je n’achèterais un VE dont le PDG de la marque discrédite la technologie, qu’il aille dans la grande distribution vendre les légumes
Tavares a gavé les actionnaires plutôt que developer un marché d’avenir, demain il devra leur expliquer pourquoi par manque de vision il leur versera beaucoup moins..
Ce qui est dommage, c’est que comme les autres constructeurs européens , il nous jette dans les bras de Tesla et des chinois .
Il n’a qu’à proposer un Airbus européen du VE pour sortir – enfin ! – un modèle européen efficient et abordable. Du suv premium, ils n’ont rien d’autre à proposer.
« Le jamais content » devrait comprendre que Carlos défend l’industrie automobile française. Que le dictat de Bruxelles (en manque de jugeotte) va complètement bouleverser celle-ci avant l’heure, au profit de la chinoise. Il y aura de la casse sociale dans tous les sous-traitants, concessions, garages d’entretien, vendeur de pièces détachées, etc. Après, au niveau des VE du peuple, Stellantis reste quand-même encore dans la course avec sa e208, il suffit juste de réduire le prix. Et c’est là que Carlos vocifère, car les augmentations de marge que les constructeurs avaient pris l’habitude d’appliquer aussi sur tous les VP commencent maintenant à buter sur le pouvoir d’achat des gens. Avec la Chine qui y voit un excellent moyen de se placer en UE avec ses VE, s’engouffre sur la faille de Bruxelles. Aux constructeurs nationaux donc de revenir sur terre et offrir des véhicules plus abordables. En fin 2019, la 208 1.2 Pure Tech Active s’obtenait pour moins de 18000€ (marge PSA incluse), vous changez la motorisation par une électrique (même coût), vous rajoutez 13200€ les 60kWh de batterie brute et cela fait 31200€ TTC. Avec un bonus de 5000€, vous l’obtiendriez pour 26200€, soit finalement très bien placée en 2023 face à la Chine. A faire de même sur ses autres segments.
En plein dans le mille entièrement en accord avec ce coup de gueule, le problème c’est que renault avec Monsieur Di meo suit la même politique d’augmenter ces marges et donc de délaisser les voitures plus abordables; quel gâchis alors qu’avec la zoé il avait pris de l’avance
CT ne peut tout simplement pas vendre des produits d’entrée de gamme européens, car les volumes pour les rentabiliser ne sont plus là. Le monde change, la voiture a perdu son rôle statutaire, les jeunes ne passent plus leur permis, les revenus des ménages s’effondrent avec la politique de « modération salariale » (aka la précarité) assumée depuis 20 ans par le pouvoir pour rester « compétitifs », résultat les ménages modestes ou simplement moyens quand ils achètent se tournent vers la Chine. Bien joué.
Ça fait plaisir de lire cette analyse. Bravo
l’auteur de cet article va-t-il rester anonyme ?
C’est vrai, on ne s’y serait pas pris autrement pour creuser la tombe de CITROËN, c’est d’autant plus dommage que cette marque synonyme d’innovation, de prestige, d’avant gardisme n’est plus que l’ombre d’elle même, noyée dans le groupe stellantis, elle n’a pas grand mot à dire, on lui réserve l’entrée de gamme et lui laisse des miettes pour se développer , de quoi faire bondir le CITROËNISTE qui a été bercé à l’hydraulique et au confort.
MR TAVARES, vous êtes le fossoyeur de la marque CITROËN, nous ne vous disons pas merci.