Conduire sobrement permet d’étendre l’autonomie d’une voiture électrique, mais aussi de réduire légèrement sa facture d’énergie. Moteurs ecologiques vous donne des conseils pour optimiser efficacement la consommation en profitant des avantages uniques de la technologie électrique.
Choisir le bon véhicule
Beaucoup d’automobilistes achètent des véhicules lourds, puissants et volumineux, alors qu’ils n’utilisent qu’une infime partie de leur capacité.
Est-ce bien raisonnable d’avoir un gros SUV de 300 chevaux pour aller chercher ses enfants à l’école, faire ses courses ou parcourir les quelques dizaines de kilomètres qui séparent son lieu de travail et son domicile ? Posez-vous la question si vous cherchez à vous déplacer sobrement et n’hésitez pas à comparer les modèles. Vous verrez que certains véhicules sont particulièrement économes, comme les Hyundai Ioniq et Kona ou encore la Dacia Spring (hors autoroutes). Des voitures conçues pour moins consommer en ville et sur petites routes… et même sur voies rapides pour certaines.
Opter pour des jantes et pneumatiques adaptés
Le choix des jantes et pneumatiques est primordial dans la quête de la sobriété. Ils constituent l’unique interface entre le véhicule et la route et génèrent plus ou moins de frottements. La plupart des voitures électriques sont proposées avec différentes tailles de jantes. Vous pouvez être tentés par des modèles de grand diamètre, qui donnent l’allure d’un véhicule sportif. Mais au-delà de l’esthétique, ces jantes grand format n’ont aucune utilité. Pire, elles augmentent les frottements et donc la consommation et les coûts d’entretien. La perte d’autonomie est de l’ordre de quelques dizaines de kilomètres sur un même véhicule. Exemple : équipée de sa grosse batterie (73 kWh), la Hyundai Ioniq 5 est donnée pour 481 km d’autonomie WLTP avec des jantes 19 pouces contre seulement 451 km en 20 pouces.
Pour diminuer la résistance au roulement, il faut aussi choisir des pneumatiques adaptés. Il existe une large gamme de pneus « éco » et certains sont mêmes dédiés aux véhicules électriques, comme le Michelin Energy EV, le Bridgestone Ecopia EP500 et le Continental eContact. Attention toutefois : ces modèles sont surtout conçus pour réduire la consommation et n’ont donc pas la même adhérence au bitume que des pneus plus conventionnels. Pas question de rouler sportivement avec une monture « éco ».
Pratiquer l’écoconduite
Vous êtes le seul capitaine à bord de votre véhicule. L’autonomie est donc directement liée à votre comportement de conduite. Vous le savez déjà : plus vous êtes nerveux avec l’accélérateur, plus vous consommez. Restez zen et n’hésitez pas à utiliser le mode « eco » proposé sur la plupart des véhicules. Il s’active généralement via une touche sur la console et bride légèrement la puissance du moteur. C’est idéal pour les trajets du quotidien, en ville comme à la campagne.
Adoptez les réflexes d’écoconduite, en conduisant calmement et en anticipant. Regardez loin devant : inutile d’accélérer si le feu est rouge en en face. Relâchez la pédale d’accélérateur et laissez le véhicule parvenir jusqu’au point d’arrêt, c’est tout particulièrement bénéfique sur les voitures électriques.
Utiliser le freinage régénératif
Les véhicules à batterie ont un avantage considérable sur les modèles thermiques : ils peuvent générer de l’électricité au freinage et à la décélération. Cela s’appelle le « freinage régénératif » ou « Mode B ». Son fonctionnement est tout simple : lorsque le moteur électrique n’est pas sollicité, mais qu’il continue à tourner « dans le vide », il se transforme en générateur qui recharge la batterie.
Sans que vous n’ayez rien à faire, la voiture économise de l’énergie et augmente son autonomie. Vous pouvez optimiser ce gain en pratiquant l’écoconduite et, sur certains véhicules, en réglant l’intensité du freinage. De plus, en freinant via le moteur plutôt que les plaquettes, le « Mode B » réduit considérablement l’usure, les émissions de particules et les coûts d’entretien.
Soyez toutefois vigilants, le freinage régénératif ne doit pas inciter à freiner le véhicule davantage que nécessaire. Utilisez-le intelligemment, car il devient inutile si vous devez accélérer plus vigoureusement pour repartir après un freinage trop marqué.
Gérer le chauffage et la climatisation
Vous n’y pouvez rien, mais c’est bel et bien un facteur influençant la consommation d’une voiture électrique : la météo. Par temps froid, vous utiliserez naturellement le chauffage. Cet équipement est plus ou moins consommateur selon les modèles. Les voitures équipées d’une pompe à chaleur sont les plus sobres. Elles peuvent chauffer ou refroidir l’habitacle en consommation peu d’énergie. À l’inverse, les chauffages conventionnels à résistance sont plus énergivores. De moins en moins de voitures en sont équipées, les constructeurs privilégiant désormais la pompe à chaleur.
À lire aussi Essai Kia e-Niro 64 kWh : quelle autonomie avec passagers et bagages ?Si votre véhicule dispose de sièges et volants chauffants, utilisez-les et réduisez le flux d’air. Cela permettra de moins consommer en dispensant la chaleur au plus près du corps. En été, la climatisation influe également, sans non plus atteindre les valeurs du chauffage. Lors des canicules, c’est surtout la batterie qui doit être refroidie. Pour cela, elle consomme un peu d’électricité pour faire fonctionner son système de refroidissement. Le dispositif de régulation thermique peut aussi s’activer en hiver si la météo est trop froide, pour maintenir le pack dans sa fourchette de température optimale.
N’hésitez pas à utiliser le système de préconditionnement à distance. Il s’active avec l’application smartphone du constructeur et permet de chauffer ou refroidir l’habitacle lorsque la voiture est branchée. Ainsi, il ne puise pas d’énergie dans la batterie et votre véhicule est prêt à partir avec une température confortable et une autonomie maximale.
Vous connaissez désormais toutes les astuces pour devenir un as des économies d’énergie en voiture électrique. Lancez-vous ! C’est vraiment satisfaisant de battre ses propres records de sobriété, même si cela ne paraît pas très sexy au premier abord.
Le problème du freinage régénératif, c’est le rendement ! le top est la « roue libre ». il m’est arrivé plusieurs fois de devoir garder le pied sur l’accélérateur dans une descente douce juste pour garder ma vitesse. un freinage simple sur la pédale ne doit pas utiliser les plaquettes mais uniquement le système régénératif => Eco conduite par anticipation.
Attention cependant. le fait de ne jamais utiliser les plaquettes a un risque qu’elles ne soient pas efficace le jour où on en as besoin.
PS : je vois que je ne suis pas le seul à faire cette remarque de « roue libre » !
Conduire en mode B ne dénote pas du tout d’une conduite économique.
Il faut au contraire conserver son énergie cinétique au maximum. Régénérer, c’est gaspiller.
Le meilleur mode de régénération, c’est pas de régénération du tout (roue libre) et donc anticiper au maximum pour se laisser décélérer sur l’inertie.
Dans l’idéal bien-sûr, je dis pas que c’est toujours possible.
La meilleure méthode reste encore d’utiliser ses jambes ou un vélo (pas électrique) pour réaliser ses petits déplacements.
La mode du commerce local devrait aller dans ce sens alors qu’en pratique les Français continuent d’utiliser leur voiture par habitude et confort. Il ne faudrait pas qu’avoir un VE devienne un argument pour justifier les petits déplacements en véhicule lourd.
C marrant j ai une formation d’eco conduite lors de l’achat de ma première leaf et on m’a dit d’accélérer fort et de maintenir l’allure.
je pense que vos explications manques de précisions concernant les jantes de grand diamètre qui augmente le frottement. Il s’agit plus de la largeur des pneumatiques dans ce cas, dans l’exemple sur une IONIQ 5 les jantes 19 pouces sont équipées de pneus 235/55 R19 alors qu’avec la jante 20 pouces on passe à des pneus 255/45/R20 soit 2 cm de plus sur chaque roue, elle est là la différence de frottement.
Malheureusement vous avez oublié le plus important ! La vitesse !
La résistance de l’air impacte énormément l’autonomie d’un VE comme on le voit à 130 sur autoroute. Roulez à 110 permet de faire des économies d’énergie énormes.
Cette vidéo n’a pas vraiment de sens sans une mention explicite à ce sujet par exemple dans les conseils sur l’éco conduite.
Il manque un point essentiel la vitesse ! Tout le monde le sait ou presque … rouler à 130 qui plus est avec un coffre de toit ou un porte vélo et l’autonomie se réduit considérablement.
Il faut préciser aussi que par temps froid avec des températures négatives par exemple l’air est plus dense et rajoute de la consommation au chauffage
Je pense à ces suv qui roulent à 130, quand ils vont passer à l’électrique ils vont enfin prendre conscience du gaspillage d’énergie qu’ils ont entraîné
Bien, mais concernant le freinage regeneratif, il faut bien souligner le fait qu’il vaut mieux laisser filer la voiture en roue libre que de freiner, même avec le moteur. Les amateurs de records du genre 600km d’autonomie en Niro confirmeront ?
Que du bon sens et des evidences.
Voilà un article qui colle bien mieux avec le nom (et donc l’esprit?) de ce blog que « quel VE à la meilleure autonomie ».
Sinon, le pneu Michelin Primacy 4E est très bien aussi, même si assez confidentiel (développé au départ pour la e-Golf)
Bravo à l’auteur, surtout pour les premiers paragraphes.
Petite remarque de victime non consentante, le pneu Michelin ENERGY EV comporte un vice de fabrication qui rend ses flancs aussi fragile que du carton. En cas de crevaison douteuse, suite à un frottement en parking sur une bordure de trottoir même pas agressive, demandez réparation à Michelin qui vous enverra gratuitement une paire de PRIMACY 4 en échange.