La voiture électrique nous fait découvrir la notion de temps masqué. De quoi mieux gérer ce dernier, et voyager encore plus serein.
Dans notre quête pour une mobilité plus durable, la voiture électrique s’impose progressivement comme une alternative crédible. Cependant, l’un des défis majeurs reste la question de la recharge et du temps nécessaire pour alimenter les batteries. Mais que se passerait-il si nous pouvions transformer ce temps d’attente en une opportunité ? C’est là qu’intervient la notion de « temps masqué », autrement dit l’idée de tirer parti des moments de recharge pour accomplir d’autres activités.
Une notion nouvelle ? Pas vraiment. Toutes celles et ceux qui par exemple privilégient le train à l’avion dans le cadre d’un déplacement durant leur temps de travail savent qu’ils gagnent souvent en productivité car ils peuvent mettre à profit le confort du train pour travailler dans des conditions identiques à celles du bureau, et donc ne pas gaspiller le temps de transport. Idem pour celles et ceux qui s’adonnent à leurs lectures préférées lors d’un trajet en métro ou en bus. En fait, la voiture électrique et sa recharge nous font découvrir ou redécouvrir les différentes opportunités qu’offre le temps masqué, ainsi que les avantages et les défis qu’il soulève.
Les contraintes du temps de recharge transformées en bénéfices
Le temps de recharge des voitures électriques a longtemps été perçu comme une contrainte majeure, suscitant des inquiétudes quant à son impact sur notre liberté de mouvement. L’idée de devoir attendre pendant des heures pour recharger nos véhicules a été un frein pour beaucoup de gens, qui préfèrent encore, tant qu’ils le peuvent, s’en remettre à la rapidité et la commodité des stations-service traditionnelles. Sauf que le temps pour recharger ses batteries n’est pas le même que le temps pour faire le plein. Sans aller jusqu’à convoquer les notions assez subjectives et parfois abstraites de relativité et d’élasticité du temps, il est intéressant de se livrer à un petit comparatif, par exemple dans le contexte d’une recharge versus un plein en station-service sur l’autoroute.
Quand on s’arrête pour faire un plein d’essence, on doit :
- introduire le pistolet dans le bouchon de réservoir
- lancer le remplissage du réservoir
- patienter pendant 2 ou 3 minutes avec les mains prises sans pouvoir faire autre chose (normalement cigarettes et téléphone interdits pendant l’opération)
- payer, soit avant, soit après directement sur la pompe
- dans certains cas, prépayer ou payer à la caisse, et donc souvent faire plusieurs minutes de queue
Dans ce cas de figure, l’arrêt tout compris va prendre dans le meilleur des cas entre 5 et 10 minutes. Et bien plus un jour de forte fréquentation (queue à la pompe = queue à la caisse). Et dans ce cas de figure, il n’y a aucun temps masqué qui soit assez long pour entreprendre une autre activité à part peut-être scroller sa timeline Twitter ou TikTok. Zéro seconde.
Quand on s’arrête pour recharger, on doit :
- brancher le câble de recharge à sa voiture
- lancer la charge
C’est tout. C’est d’autant plus « tout » que de plus en plus de réseaux proposent ou vont proposer le Plug & Charge, qui consiste donc à reconnaitre votre voiture et à lancer la charge automatiquement dès son branchement sans aucune autre manipulation, comme lorsque vous chargez votre smartphone. Tesla, Electra et Fastned le proposent déjà, les autres vont suivre très vite.
Alors bien sûr, la recharge va prendre beaucoup plus de temps qu’un plein d’essence, et il y a aussi ces cas où elle ne démarre pas du premier coup et où il faut s’y prendre à plusieurs fois. Mais le temps de charge lui-même ce n’est pas du temps perdu car avec un tout petit peu d’organisation, ce temps va être mis à profit pour se livrer à une autre activité, comme déjeuner, prendre un café ou simplement se dégourdir les jambes. Dans un contexte professionnel, cela permettra de consulter ses emails ou passer quelques coups de fil. Du temps totalement productif, donc.
Et nous ne parlons ici que des cas où l’on recharge sur autoroute. A fortiori quand on sait que, selon une étude de Vinci Autoroutes, le temps d’arrêt moyen sur une aire de service, que l’on fasse le plein, que l’on recharge ou pas, et quelque soit le mode de propulsion, thermique ou électrique, est de 30 minutes. En trente minutes avec une voiture électrique vous récupérez entre 200 et 400 km d’autonomie selon le modèle. Pendant que vous faites autre chose. Et 30 minutes sont très vite écoulées, au point que c’est souvent l’application de votre voiture qui vous appellera pour vous dire que vous pouvez repartir. Et que vous direz « Déjà ? ».
C’est ça, le temps masqué. Et cela ne fonctionne pas que lors des grandes migrations. Avec un peu d’habitude, vous allez apprendre à le mettre à profit dans de nombreuses situations.
L’essor des infrastructures de recharge polyvalentes
Pour faciliter la transition vers le temps masqué, des infrastructures de recharge polyvalentes ont commencé à émerger. Des stations de recharge équipées de services supplémentaires tels que des commerces, des restaurants, des espaces de détente et des aires de jeux pour enfants permettent aux conducteurs de tirer le meilleur parti de leur temps d’arrêt. Ces lieux deviennent des centres d’activités, offrant une expérience globale plus agréable et engageante pour les conducteurs et leurs passagers.
Mais le meilleur temps masqué, pour vous et la santé de votre voiture, reste le temps long, celui qui vous permet de réellement vous livrer à d’autres activités pendant que votre monture fait le plein d’électrons au calme, en bas débit, sans risque d’altérer la longévité de sa batterie.
Le meilleur exemple étant évidemment la recharge à domicile pour celles et ceux qui ont la chance de résider en habitat individuel avec une borne de recharge au garage. Il y a aussi la recharge sur le lieu de travail, sachant que dans ce cas l’avantage est double puisqu’il consiste également à profiter d’une place de parking.
Et puis il y a les autres cas de figure de temps masqué, que l’on apprend à exploiter avec un peu d’habitude.
La recharge à destination, bonne pour le mental et les batteries
Le plus connu d’entre eux est pour le moment la recharge à destination, principalement à l’hôtel ou sur un autre lieu de séjour comme le camping ou la résidence de vacance, où l’on se paie le luxe de recharger à plein pendant qu’on dort où qu’on profite de la piscine. Il y a aussi la recharge – parfois gratuite, encore un double bonus – au supermarché pendant qu’on fait ses courses.
Le cas du restaurant est un peu à part. S’il est acquis que la recharge à l’hôtel est rapidement devenu un must et une routine pour de nombreux électromobilistes, les purs restaurants (ceux qui ne font pas hôtel) sont encore un peu à la traîne. Et pourtant, proposer une offre de recharge pendant le repas serait certainement particulièrement apprécié par les possesseurs de voitures électrique. Même avec une borne bas débit à 3,7 ou 7,4 kW, vous récupérez une vingtaine de kilomètres par heure, ce qui n’est pas négligeable pour un petit complément parfois salvateur. Et si vous avez trop mangé et bu, vous êtes bon pour une sieste qui vous permettra de récupérer au bas mot une vingtaine de kilomètres supplémentaires…
Autre cas de figure, celui des courses au marché du coin. Avec un peu de chance, la place de la mairie est équipée d’une ou deux bornes ou points de charge désormais souvent fonctionnels. S’il y a de la place, profitez de votre flânerie devant les étals locaux pour remettre quelques kWh à votre batterie, c’est toujours ça de pris. Et votre voiture ne vous en voudra jamais d’avoir un peu traîné à l’apéro, à condition de ne pas squatter la borne, évidemment.
En fait, apprivoiser le temps masqué va vous faire changer d’état d’esprit par rapport à la contrainte de la recharge et la perception du voyage. Un nouvel état d’esprit qui consiste à ne plus se demander « Où et quand vais-je devoir recharger et comment adapter mon activité ? », mais « Qu’est-ce que j’ai prévu aujourd’hui et comment en profiter pour recharger de façon totalement transparente ? »
La notion de temps masqué transforme notre expérience de voyage
Le concept de temps masqué transforme une contrainte en opportunité, nous permettant de combiner des activités variées tout en rechargeant nos véhicules. Les infrastructures polyvalentes, associées à une planification judicieuse, rendent cette vision de la mobilité durable réaliste et attrayante.
Il suffit d’un peu d’entrainement, et cela se fait naturellement sans fondamentalement bouleverser nos habitudes. Il suffit de penser à tous ces moments où nous n’utilisons pas notre voiture, et d’avoir le réflexe de trouver où la brancher pendant ces heures « perdues » afin qu’elles ne le soient pas.
Regardez autour de vous : il y a toujours une borne, une prise, une station pas loin. De plus en plus.
Phithel vient de mettre le doigt sur des points essentiels à améliorer carrément (où tout est à faire même) : L’uniformisation du systeme de recharge (comme pour l’essence), la transparence sur les tarifs, et surtout en lien avec le sujet : la visibilité de la facturation. Quand on est à la pompe on voit clairement le tarif et la facturation s’affiche clairement quand on se sert. Là on doit forcement laisser la voiture branchée plusieurs dizaines de minutes ou plusieurs heures. La facturation défile donc au fil du temps qui passe et de l’énergie récupérée mais contrairement à l’essence on a aucune visibilité sur cette facturation, ce qui peut créer des angoisses et du stress. Car à la pompe le chiffre peut defiler vite mais ca dure que 2 minutes. Là on voit pas le chiffre défiler et ça dure plusieurs dizaines de minutes voire des heures. C’est ultra stressant ! Et je parle pas de ceux qui se sont retrouvés avec une mauvaise surprise à la fin ! Difficile donc de profiter du temps de recharge si on a le stress de l’argent qui défile sans savoir à quelle sauce on sera mangé à la fin.
Même les plus prévoyants et au courant des sujets liés à l’electrique qui font des calculs comme moi sont stressés alors quelqu’un qui a pas l’habitude c’est chaud. Il faudrait vraiment permettre d’imposer une limite dès le départ sur la borne.
Le meilleur systeme selon moi serait qu’au moment de lancer la charge on puisse choisir jusqu’à quel pourcentage on veut charger la voiture. La borne afficherait alors le temps approximatif en fonction de la voiture et SURTOUT le prix final que couterait la recharge. La borne aurait juste à récupérer quelques infos de la voiture (c’est possible, les 2 communiquent deja ensemble avec les technos actuelles). Du genre la puissance de charge max de la voiture, la courbe de recharge officielle pour ce modèle (qui serait meme préchargée dans les bornes pourquoi pas comme une base de données à laquelle se référer pour estimer la durée) puis la capacité de la batterie afin de savoir quelle energie il faut pour atteindre le pourcentage demandé. C’est vraiment pas compliqué à faire en l’état des technologies actuelles.
Et cerise sur le gateau, on pourrait suivre sur le telephone l’etat de la facturation en temps réel puis recevoir une alerte afin de deplacer la voiture quand le pourcentage est atteint.
Ce serait hyper utile et ça simplifierai beaucoup de choses. Et vu l’etat des technos c’est etonnant que ca existe pas deja. En tout cas connaitre le tarif dès le depart est une condition essentielle pour profiter du temps de la recharge sans stress. D’autant plus si la techno veut se repandre au plus grand nombre.
Il y a un travers pour les bornes de place de mairie ou de restaurant, c’est l’inconnu du cout, d’autant plus les réseaux semi-public. Certaines font payer un forfait fixe . Autre travers, c’est le temps ces bornes sont en général en t2-11kw. Donc au final on peut charger un peu, pour un coût inconnu sauf à rester vraiment longtemps à table.
L’électro-automobiliste comprend vite que les temps de charge correspondent aux temps de pause que l’on s’accordait autrefois, sauf qu’avec la voiture électrique, ces pauses deviennent quasi obligatoires.
Sujet plutôt intéressant mais assez mal traité et plutôt malhonnete désolé. Le propos est vraiment forcé à l’extrême et ne prend en compte que les idées théoriques qui vont dans le sens de l’électrique sans prendre en compte les contraites réelles dans la pratique. Aller jusqu’à compter les secondes que nous prennent un plein d’essence pour réduire la marge entre le temps d’un plein et d’une recharge électrique ça fait un peu desespéré.
Et en plus c’est malhonnete. Pour un plein par exemple vous comptez le temps d’introduire le pistolet dans le réservoir qui se compte en quelques secondes et EN PLUS vous comptez quoi ? Le temps de lancer le remplissage du reservoir ! Mais serieusement c’est pas une etape ça, y’a même pas de temps qui y est dédié ! Une fois le pistolet dans le reservoir on envoie c’est bon, y’a pas besoin de « lancer » le remplissage. A vous entendre ce serait une etape qui prendrait encore du temps alors que pas du tout. Et les paiements sont de plus en plus par CB alors pas besoin de faire la queue au guichet.
Donc quand c’est l’essence vous trouvez des etapes inexistantes qui ne prennent aucun temps histoire de faire croire que c’est plus long et compliqué que prévu. Mais quand c’est au tour de l’electrique curieusement vous faites l’inverse, vous enlevez des etapes qui pour le coup prennent du temps et peuvent etre laborieuses.
La malhonneteté du propos repose sur ce parti pris consistant à rajouter des etapes inexistantes à l’essence et à en enlever pour l’electrique. Je sais que vous prechez pour l’electrique sur ce site mais faut pas exagérer.
Concernant l’électrique, la vision que vous donnez est celle du plug & charge qui consiste à simplement brancher le cable, la voiture et le compte de paiement etant automatiquement reconnus. Sauf que cette fonction est encore extremement limitée. Vu que 90-95 % des bornes publiques sont des bornes departementales ou ionity, la fonction est encore loin d’etre repandue. Appliquer un raisonnement aujourd’hui à quelque chose qui sera peut etre repandu dans l’avenir et surement uniquement sur les bornes rapides d’autoroute dans un premier temps (et en plus on sait pas quand) n’est pas tres raisonnable. Sans compter que vous oubliez toutes les autres etapes precedant l’arrivee a la borne qui pour le coup sont parfois folkloriques dans la realité.
Un « petit » exemple pour se marrer ?
Si on est honnete et qu’on a de l’experience avec la recharge, la réalité c’est plutôt ca :
– Trouver la borne de recharge en cherchant les panneaux qui indiquent son emplacement (car elles ne sont pas clairement visibles pour la plupart sur autoroute, et sont mises dans un coin / ou leur position sur le GPS ne correspond pas à leur vraie position à quelques dizaines ou parfois centaines de metres près dans les agglomerations).
– Se tromper d’embranchement ou louper le panneau de direction
– Revenir en arriere pour retrouver le panneau de direction
– Hesiter sur la 2eme redirection à prendre pour atteindre la borne.
– Suivre le 3eme panneau de direction.
– Arriver enfin à la borne.
– Se stationner
– Changer son stationnement car l’emplacement associé à la borne n’etait pas clair ou parce que le câble est trop court (y’a toujours pas de dérouleur sur les cables electriques comme sur les pompes à essence c’est ridicule ! Meme dans les aspirateurs y’a un dérouleur)
– Chercher sa carte de recharge.
– La passer devant le lecteur
– Constater que la carte n’est pas reconnue
– Chercher une autre carte
– La passer devant le lecteur
– Brancher le cable.
– La borne n’arrive pas à lancer la charge, elle est defecteuse
– Debrancher la voiture
– Changer son stationnement pour essayer la borne à côté
– Repasser le badge
– Brancher le câble.
– La charge demarre Alleluja
– Aller aux toilettes
– Attendre 30 minutes.
– Retourner à la voiture
– Constater que la borne a arrêté la charge au bout de 10 minutes on ne sait pas pourquoi.
– Relancer une cession de charge.
– Attendre 20 minutes en angoissant devant son telephone pour verifier que le probleme ne recommence pas et que la borne ne coupe pas à nouveau la charge (ou en restant à coté de la voiture à angoisser au choix)
– Arreter la charge
– Debrancher la voiture
– Passer le reste du trajet stressé par cette histoire en rejetant ses frustrations sur sa femme et ses gosses.
– Faire un trajet de m*****
Temps total de la recharge (oui c’est bien d’indiquer un temps, pas seulement les etapes) : 1h20.
Et encore je suis très gentil vous savez pourquoi ? De 1 j’ai pas fait comme vous en comptant genre le temps d’ouvrir la trappe de la prise. De 2 j’ai pas compté le temps d’attente à la borne occupée (qui fonctionne) avant qu’elle se libère. De 3 j’ai pas pris en compte les bornes qui facturent au temps. Et meme pour celles qui facturent à la conso difficile d’etre serein en sachant que le temps qu’on passe à se « détendre » c’est de l’argent qui s’accumule sur la facture. Cet aspect rajoute de l’angoisse car sur une pompe à essence ça fait peur car ça defile vite mais ca dure 2-3 minutes et on a le visuel. Sur une borne electrique on a pas le visuel en temps reel de l’argent qui s’accumule et la sensation dure plusieurs dizaines de minutes. Perso je trouve ca angoissant comme sensation. Difficile pour moi de mettre à profit le temps de recharge en sachant qu’une quantité d’argent inconnue s’accumule. Et de 4 j’ai enlevé l’étape où c’est toute la station qui est en panne (bien sur ce n’est pas indiqué), où on a essayé toutes les bornes de la station en se garant successivement à chaque emplacement pour enfin trouver une borne qui marche, et comme y’en a aucune tout ça n’etait pour rien et faut repartir stressé pour trouver une autre station de recharge en priant pour que celle la fonctionne. Temps en plus : 30 minutes à peu près hein.
Bien sur je prends l’exemple sans doute le plus extreme. Mais ceux qui conduisent une electrique depuis au moins 3 ans savent de quoi je parle (les Tesla peut etre pas cela dit, ils ne sont pas logés à la meme enseigne). Et perso sur les 6 longs trajets autoroutiers que j’ai fait en 3 ans, ce scénario que je vous ai décrit m’est arrivé 3 fois. Et j’ai pu constater sur place que j’etait pas le seul à galérer. D’autres electromobilistes avaient dû changer d’emplacement aussi et ils etaient tellement stressés par la recharge qu’ils restaient dans la voiture à guetter la charge pendant 30-40 minutes. Pas la sérénité suffisante pour aller se detendre, admirer le paysage autoroutier, ou se faire faire un massage on ne sait où.
Donc à ce niveau je sais pas si on peut encore parler de temps « masqué ». Perso en electrique je trouve le temps plutot bien démasqué lol.
Bon article de vulgarisation du processus de chargement et de la gestion du temps; il serait néanmoins intéressant qu’AP communique sur la réduction de vie des batteries (nombre de cycles de recharge à perte irréversible de 20% de la capacité nominale) fonction de la puissance de recharge, car charger chez soi à 10A (à la rigueur 16A LEGRAND) en 230V monophasé, ce n’est pas du tout la même durabilité batterie que charger en 100A 400V DC en CCS (je me suis arrêté au 40kW de la ZOE2), je n’ose évoquer le vieillissement de batteries chargées à 150kW !
Comment Monsieur Dupin peut encore confondre le « plug and charge » qui est un protocole normalisé avec « l’autocharge ». Certes les deux méthodes sont très similaires lors de l’utilisation, mais la sécurité de la transaction est très différente. L’autocharge nécessite un compte utilisateur chez chaque opérateur et l’identification se fait par une simple lecture (généralement de l’adresse Mac du véhicule). Le Plug and charge, c’est utilisable avec un seul compte pour tout les réseaux compatible (Ionity uniquement en France pour l’instant), c’est plusieurs échanges sécurisés par des certificats entre la voiture, la borne et l’opérateur.
c’est pas faux votre truc, mais ca fait un peu méthode coué :-)
Sauf cas de force majeure, je ne m’arrête jamais sur les aires de services. Je préfère pique-niquer sur les aires de repos. Est-il prévu d’installer des bornes sur les aires de repos ?
Arguments, contre-arguments, pour, contre, chacun y va de son avis concernant le VE et la recharge. Personnellement ayant un handicap à la jambe gauche (d’où l’achat d’une automatique et électrique de surcroit) j’avoue que la « fausse » problématique de la recharge sur un long trajet ne m’impacte pas plus que ça. Je roule en moyenne entre 110 et 125 km/h suivant l’état de la route et les conditions de circulation.
J’essaie au maximum de prévoir un arrêt toutes les 2 heures +/- 20 mn et de 20 à 30 mn (ou + si pause repas par ex.) permettant ainsi de recharger tranquille (seul un problème de borne ou d’attente pourrait venir fausser ces prévisions, merci Chargemap et Chargeprice).
Évidement je m’adapte aux circonstances (à 65 ans, je ne suis pas pressé !), et si un trajet dure plus 8 heures, je prévois un halte de nuit avec possibilité de recharge, quitte à le modifier.
Pour le coup du « marché » ça ne marche pas toujours. On voit parfois la borne sur la place de la mairie/place du marché, qui est squattée par les camionnettes ou les étalages des marchands.
Eh oui, le temps masqué est un concept connu et pratiqué depuis 100 ans par les bureaux des méthodes des entreprises industrielles pour optimiser la production. Par exemple faire faire à un opérateur un autre travail pendant que la machine qu’il a chargée travaille seule sur la pièce en cours. Autrement dit ne pas payer les gens à attendre!
Petit détail rigolo « introduire le pistolet dans le bouchon de réservoir », je n’ai jamais essayé, le bouchon est assez difficile à percer en appuyant dessus!
Finalement cet article plaide pour de la recharge « pas trop rapide ». Alors pourquoi vouloir du 250kW alors qu’avec 100kW en pointe on a un temps de recharge idéal pour la petite pause? En plus la batterie dira merci!
Je ne parle pas des e-camions, c’est pas pareil!
Vrai, mais…..
Une charge (trop) lente pendant le resto, le marché, ou autre, n’est valable si et seulement si elle n’est pas déportée financièrement. Et bien souvent, la tarification au temps pendant la charge plombe totalement ce modèle et cet argument.
Et quand ce n’est pas le cas, elles sont bien (trop) souvent déjà occupées/squattées.
La charge à destination reste encore le maillon faible de ce tableau idyllique.
Et pour le temps masqué, c’est connu depuis des décennies dans l’industrie 😅
C’est ce que je fais systématiquement, et j’apprécie beaucoup. Mon VE n’est pas super rapide à la recharge, mais lors d’un long trajet, je cale toujours le déjeuner avec un arrêt recharge. On trouve toujours une borne DC 50 kW dans les villes ou villages (rarement plus puissant), mais ca laisse le temps de déjeuner tranquille. Et si ce n’est plus l’heure du déjeuner, il suffit de trouver une ville à découvrir, et le temps de recharge devient aussi du temps agréablement passé à visiter et découvrir. Sur mon lieu de vacances, il y a un marché que je ne rate jamais tellement il est beau, et il y a une borne 22 kW AC à proximité, ce qui suffit à ma recharge hebdomadaire pendant ma flanerie au marché. La recharge ennuyeuse devient recharge plaisir!
Entièrement d’accord : non seulement ce temps masqué peut être mis à profit pour des choses plus intéressante qu’une file à la caisse, mais ce sont toutes les recharges à domicile et à destination qui évitent « d’aller » faire le plein toute l’année.
Dans mon cas, c’était 2 pleins / mois au minimum, donc un détour avec plus de traffic pour passer au supermarché (pas de station en bord de route sur mon trajet habituel). Au minimum 10mn à cause du trajet plus long et moins fluide + au moins 10mn pour faire le plein, quand il y avait l’essence souhaitée et pas d’attente. En réalité, je comptais 1/2h de plus sur mon trajet pour aller faire le plein, et ce n’était pas toujours suffisant.
Depuis le VE, c’est 1h économisée par mois normal échangée contre 1h de recharge sur long trajet tous les 2 mois environ. Il s’agit donc globalement d’un gain de temps, puisque si je dois prévoir les recharges lors des longs trajets, je n’ai plus à subir le risque du réservoir vide tout le reste du temps.
Mais ça demande de modifier ses habitudes, il ne faut pas le nier
L’histoire du temps passé en station c’est justement l’argument que je donne à mon entourage. Et 2-3 min pour un plein c’est valable pour un petit réservoir. Pour ma part il fait 100 L de contenance donc je fais des pleins de 85L environ et généralement les gens qui attendent derrière coupent leur moteur ou changent de fil un brin énervé lol.
Donc effectivement, que de temps de perdu un pistolet à la main. Et je ne parle pas du plein sur la route du boulot un bon matin d’hivers. Pendant que madame rentre dans notre Marvel rechargé, température à 22 et toutes les vitres dégelées.
Pour le coup de se faire surprendre par la rapidité de recharge, ça m’est déjà arrivé avec la e-208 du taf. Je vais sur un parking de super avec borne rapide, le temps de traverser le parking, acheter mon célèbre sandwich triangle degueu et faire la queue pour payer et j’ai déjà dépassé l’objectif que je m’étais fixé
Tellement vrai… et tellement difficile à expliquer à homo thermicus !