Pour accélérer la transition énergétique, le gouvernement anglais prend le taureau par les cornes et impose de nouvelles règles en matière de recharge publique.
Fini la rigolade : après de longues années où les opérateurs ont pu faire des choix étonnants sans aucune contrainte règlementaire, les autorités ont décidé de légiférer le secteur de la recharge publique. Alors que le Parlement Européen vient d’adopter des textes, le gouvernement anglais suit la trajectoire avec d’autres règles à respecter. Le but : améliorer l’expérience utilisateur.
Pour le moment sous forme de projet de loi, cette nouvelle règlementation veut fixer un cadre autour de plusieurs points d’amélioration en matière de recharge publique. Et ce afin de rassurer les conducteurs de voitures électriques, et d’uniformiser les modes d’emploi. Et c’est particulièrement le cas sur les méthodes de paiements.
Une généralisation des paiements par cartes bancaires
Car en l’absence de véritables règles, les opérateurs ont tous développé un propre badge de paiement, à scanner devant leur borne pour lancer la recharge. Problème : la très grande majorité des cartes n’étaient pas compatibles avec les unités d’opérateurs concurrents, obligeant à disposer d’un portefeuille bourré de badges.
À lire aussi Les eurodéputés adoptent un texte pour construire des stations de recharge tous les 60 kilomètresAinsi, ce texte de loi obligera les opérateurs à proposer un système de paiement sans contact directement sur la stèle, et qui ne réclame pas obligatoirement de passer par une application ou un lien internet. Aussi, la facturation devra se faire sur la base de l’énergie consommée, avec un affichage clair du prix au kWh. Une amende de 10 000 £ pour chaque borne non conforme attendrait les opérateurs.
Une fiabilité sans faille exigée pour la recharge publique
Les autorités exigeraient aussi une fiabilité sans faille. Alors que le taux de disponibilité actuel varie d’un pays à l’autre, le texte de loi impose un taux minimal de 99 % ! Cela signifie qu’un entretien des bornes devra être rigoureusement observé. À cela s’ajoutera des modules permettant de communiquer en temps réel sur la disponibilité de la borne et un service client disponible 24/7.
À l’instar des normes européennes, ce texte de loi est une bouffée d’air frais, en cela qu’il permettrait de mieux réguler le marché de la recharge électrique. Cela impliquerait bien plus les opérateurs afin de proposer un service transparent et fiable aux conducteurs de voitures électriques de plus en plus nombreux.
Enfin une mesure pour l’entretien des bornes !! Il etait temps car c’est un vrai sujet qui n’est quasiment jamais abordé dans les médias et meme rarement sur des medias specialisés comme AP c’est dire ! Oui, dire qu’on a 100 000 bornes dans un pays ne veut rien dire si on en laisse pourrir la moitié comme c’est très souvent le cas sur beaucoup de parkings de magasins (meilleur exemple en IDF : Ikea) et pour les 2-3 bornes departementales presentes dans les petites villes de France. Il est temps que ceux qui installent des bornes le fassent avec serieux et volonté de proposer un vrai service aux clients.
Je voyage régulièrement en Angleterre et la situation de charge est épouvantable. Tout d’abord c’est très cher (environ 1€ le kw). Deuxièmement, il est très peu fiable (en particulier le réseau géré par BP). Pratiquement aucun hôtel n’a de points de recharge et ils ne fonctionnent souvent pas. De plus, il n’y a pas beaucoup de chargeurs rapides. Très souvent, vous ne pouvez pas vous inscrire si vous n’avez pas de numéro de téléphone au Royaume-Uni. La situation est meilleure en Ecosse, car leur gouvernement a installé son propre réseau. Le coût d’utilisation d’un véhicule électrique en Angleterre est si élevé que le prix des véhicules électriques d’occasion a chuté. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un projet de loi. Voyons ce que c’est une fois que le lobby des combustibles fossiles s’est impliqué.
La Grande Bretagne a passé son temps à se plaindre des normes et à faire du lobbying pour les assouplir quand elle était dans l’UE.
Aujourd’hui elle cherche à faire mieux que nous en ce qui concerne la transition écologique. Et elle met la pression sur l’UE!
Parce que son texte et les moyens d’application sont bien plus clairs.
Qui l’eût cru?
Il faut aussi que les thermiques garées sur des emplacements de charge et les électriques scotchées au même endroit qui ne chargent pas ou qui sont chargées soient mise en fourrière sans préavis car installer des bornes c’est bien, mais ne pas pouvoir s’en servir c’est inadmissible !
Souvent les bornes Lidl sont inaccessibles alors que les tarifs sont excellents .Le service client et les directions d’établissements se foutent totalement de ça !
Il va falloir manifester en bloquant les stations services aux thermiques !
Avec la volonté de faire disparaitre les VT en 2030. Ils ont effectivement intérêt à faire bouger les choses dans ce domaine. Il faudrait également qu’ils envisagent un déploiement bien plus importante des bornes ultra rapide qu’elles ne le sont actuellement…
Enfin une décision empreinte de bon sens !
Mais grâce à nos technocrates européens sous perfusion lobbyiste nous sommes à l’abri de ce genre de mesure.
l’Europe a voté la même chose y a quelques jours avec en plus des bornes tout les 60km.
Messieux les Anglais, vous avez raison de tirer les premiers…
Mallheureusement, avec le lobbying des pétroliers et autres Ionity, présents à Bruxcelles, on n’est pas prêt d’avoir les mêmes règles chez nous, et comme il ne faut surtout pas compter sur le gouvernement Français pour une telle mesure, beaucoup trop » contraignante » pour nos pauvres marchands de prises, on continuera avec des bornes en panne, des cartes et des intermédiaires inutiles, et des écarts de prix défiant l’entendement !!!
Et bien nous allons voir le temps nécessaire à Europe pour faire pareil, c’est tellement évident qu’il faut clarifier, simplifier, pour inciter à l’achat des ve.
parfait. a suivre chez nous…
Eh bien voilà! Pour une fois nos voisins britanniques ont des bonnes idées. Pourquoi fallait-il attendre si longtemps? Et quand l’UE va-t-elle s’en inspirer?
Du coup, ce sont toutes les petites ou grandes entreprises qui ont tenté de faire de la marge sur les badges qui vont un peu boire la tasse. Tant pis.