Vous l’avez sûrement constaté sur les sites de petites annonces : il y a de plus en plus de véhicules électriques sur le marché de l’occasion. On y retrouve des modèles à des tarifs parfois très alléchants. Mais faut-il s’en méfier ? Voici quelques points à vérifier avant d’acheter une voiture électrique d’occasion.
Il y a d’excellentes affaires à conclure sur le marché de la voiture électrique d’occasion. La seconde main est un moyen très abordable d’accéder à la technologie. Mais attention, pour éviter les mauvaises surprises, il est impératif de vérifier quelques critères spécifiques. Acheter un véhicule électrique d’occasion ne devient alors pas plus risqué que les autres motorisations traditionnelles. Que faut-il savoir avant d’acheter un véhicule électrique d’occasion ?
Vérifier l’état de la batterie lors d’un achat de véhicule électrique d’occasion
C’est le premier point à surveiller, et pas des moindres. La batterie est l’organe le plus coûteux d’une voiture électrique, mais aussi une pièce d’usure. Sa capacité à stocker et délivrer de l’énergie diminue progressivement au fil du temps et de façon plus ou moins marquée en fonction de nombreux paramètres (types de recharges, météo, longue immobilisation, comportement de conduite…) L’usure de la batterie est le principal facteur d’appréciation du prix d’une voiture électrique d’occasion.
Pour connaître son état réel, inutile de questionner le propriétaire sur ses pratiques. Vous ne pouvez ni vous assurer de son honnêteté ni vérifier par vous-même les données de la batterie. Le moyen le plus sûr est de faire analyser l’organe dans une concession de la marque ou par une société spécialisée.
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« La Belle Batterie » propose par exemple un kit de test expédié à domicile. Il est composé d’un petit boîtier à brancher sur la prise OBD du véhicule puis à réexpédier à la société. Après inspection des données, cette dernière établit un certificat détaillant l’état de santé de la batterie (en pourcentage), sa garantie constructeur restante et une estimation de l’autonomie actuelle. Vendu 56 €, frais de port inclus, ce certificat est aussi pertinent pour le vendeur que pour l’acheteur. Le premier peut ainsi vendre son véhicule au meilleur prix avec un argument fiable et le second peut l’acheter sans inquiétudes.
À lire aussi Voiture électrique : on a testé le kit diagnostic La Belle BatterieLe standard de recharge, un critère essentiel d’un achat de voiture électrique d’occasion
Si les véhicules électriques récents sont quasiment tous équipés du connecteur Combo CCS universel, ce n’est pas le cas des modèles anciens. Certains véhicules d’occasion comme les Nissan Leaf, Peugeot Ion, Mitsubishi i-Miev, Citroën C-Zéro et la première génération du Kia Soul EV sont dotés du connecteur Chademo, qui devient progressivement obsolète. D’autres reçoivent également un connecteur « Type 1 » tout aussi dépassé. Enfin, quelques modèles ne peuvent pas recharger rapidement en courant continu, comme les premières générations de la Renault Zoé.
Vérifiez donc que le véhicule électrique d’occasion dispose d’un standard et de capacités de recharge adaptés à vos besoins. Pour un usage classique du quotidien avec recharge à domicile, tous les modèles peuvent convenir. C’est un peu plus délicat si vous prévoyez des excursions longues avec recharges sur bornes publiques.
À lire aussi Prime à la conversion, voitures électriques d’occasion : tout savoir du nouveau bonusQuels autres éléments vérifier avant d’acheter une voiture électrique d’occasion ?
Un moteur électrique est nettement moins vulnérable aux pannes qu’un moteur thermique. Inutile d’essayer d’y jeter un œil : vous n’apercevrez qu’un cylindre opaque aux allures de boîte de conserve. Un éventuel défaut du moteur électrique est normalement indiqué sur le tableau de bord. Vous l’apercevrez lors de l’essai ou entendrez éventuellement un bruit suspect, si la voiture ne refuse tout simplement pas de démarrer.
Grâce au freinage régénératif, les systèmes de freinage traditionnels tels que les disques et plaquettes sont peu sollicités. Vous devriez généralement constater un excellent état de ces organes. Si ce n’est pas le cas, il est possible que le propriétaire du véhicule ait adopté une conduite nerveuse, ou n’ait jamais remplacé ces éléments depuis de nombreuses années.
Il ne vous reste qu’à essayer le véhicule d’occasion sur un itinéraire varié et suffisamment long. Prenez votre temps et vérifiez les critères communs à tous les véhicules, qu’ils soient électriques ou non, comme les suspensions, la bonne tenue de la direction et l’éventuelle corrosion du corps et de la carrosserie.
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La question du jour, c’est quoi ?
Format à vocation pédagogique, la « question du jour » répond aux principales interrogations des néophytes autour de la voiture électrique et de son écosystème.
Si vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à consulter nos guides d’achat, notre rubrique vidéo « La minute branchée » et à échanger avec la communauté sur notre forum de discussion.
comme en thermique, il y a des valeurs plus sur que d’autres.
les forums peuvent apporter des infos intéressantes, sur le vieillissement.
Le moteur et le chargeur m’inquiètent beaucoup plus que la batterie.
C’est heureusement relativement rare mais c’est une loterie.
Car le tarif c’est environ 4500 € (pièces et main d’oeuvre) pour le moteur et 3500 € pour le chargeur (voir le forum « renault Zoe ») et pratiquement aucune prise en charge de Renault si la Zoe a plus que 5 ans.
Avec un tel coût presque équivalent à la valeur de la Zoe, le client a intérêt à céder son véhicule au garagiste pour la casse et à acheter une autre Zoe d’occasion.
Je conseille d’acheter la voiture d’occasion chez un vendeur agréé de la marque. Plus sûre.
J’ai acheté ma Toyota hybride d’occasion chez Toyota, ils ont changé la batterie gratuitement, ainsi que le Contrôle technique, car le véhicule avait 10ans.
On peut aussi mentionner que Renault propose également un diagnostic en ligne de l’état de la batterie, accessible sur l’espace personnel du propriétaire pour 49€.
Quelques autres remarques :
Enfin on peut quand même mentionner que le retour d’expérience général est que les batteries tiennent généralement beaucoup mieux que ce que les constructeurs pensaient au départ, raison par exemple de l’abandon de la location de batterie par Renault.
Un point fondamental réside effectivement dans l’evaluation de l’etat de santé de la batterie, et donc de l’autonomie residuelle. On peut lire beaucoup de temoignage selon lequel l’autonomie n’aurait pas baissé après 50 ou 100 000km. Attention, c’est parfois trompeur : la capacité des cellules Li-ion diminue inexorablement avec le nombre de cycles de charge/decharge (meme s’il existe des astuces pour limiter ce vieillissement : limiter la charge a 80 % , ne pas charger souvent a forte puissance, refroidir la batterie pendant la recharge etc). Pour compenser cette degradation inévitable, les concessionnaires redonnent périodiquement- et très discretement !
– un petit coup de ‘boost’ a la batterie lors des entretiens. Concrètement, il s’agit de reparametrer le BMS en augmentant de quelques diziemes de volts la tension maxi de chaque cellule Li-ion, et/ou a augmenter de quelques %
le SOC maxi . C’est très simple et rapide a effectuer, c’est invisible et d’ailleurs le concessionnaire ne vous le dit jamais. Le problème, c’est qu’il y a une limite physique a ces coups de ‘boost’ : selon les vehicules, on peut en effectuer 2 ou 3, pas plus. Apres, c’est fini et on ne peut plus rien faire pour masquer la perte d’autonomie… Or, l’acheteur d’un VE d’occasion n’a actuellement aucun moyen de savoir combien de ‘jokers’ ont deja été utilisés, et donc si la capacité de la batterie a encore de la marge de vieillissement… Ou aucune ! Compte tenu du prix de la batterie et du caractère fondamental que revêt l’autonomie d’un VE, c’est pourtant un paramètre qui devrait entrer a l’ordre 1 dans l’évaluation du prix de vente d’un VE d’occasion… Il est donc absolument indispensable, lors de l’achat d’un VE d’occasion- surtout s’il est un peu kilometre – de disposer d’un diagnostic batterie recent et fiable, comme celui decrit dans l’article. A défaut, il est peut etre préférable de s’abstenir.
Intéressant même si les habitués de AP le savent déjà, en principe. Propriétaire d’une Zoé avec batterie en loc, je vois ça comme une assurance et pas seulement une location. Surtout que le rachat est possible chez Diac, si le futur propriétaire préfère.
J’ai acheté une E-GOLF 136 d’occasion 7800 kms de septembre 2019 pour 15000 € (pac et remise incluse) j’économise plus de 100 € par mois par rapport à mon ancien thermique de 17 ans, en second véhicule pour le travail, les courses, les enfants, le VE est idéal, je conseille à tous ceux que le peuvent de changer leur vieux thermique, vous ne serez pas déçus.
Quel agrément !
Pour une seconde voiture, n’y mettait pas une fortune, c’est inutile
« La seconde main est un moyen très abordable d’accéder à la technologie ». Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est très abordable. Surtout si on tient compte des mises en garde que vous faites ensuite, car s’il faut éviter le Chademo, la location de batterie et avoir une autonomie réelle de plus de 100km, on n’a plus le choix qu’entre des modèles assez chers avec lesquels il faudra faire bcp de km pour compenser le prix d’achat plus élevé qu’une thermique. Non, l’achat d’un VE moderne n’est décidément pas encore très abordable, c’est un investissement qui doit être amorti (point de vue financier je parle, le point de vue environnemental c’est une autre question)
Bonjour,
justement je suis en pleine recherche, effectivement la bonne santé de la batterie HT est le problème N°1. Son remplacement chez un concessionnaire est un gouffre financier (hors garantie).
Il me semble qu’il manque encore des gens qualifiés pour ça, ça devrait venir…
Sur un véhicule thermique on peut refaire beaucoup de choses, trouver des pièces d’occasion, sur un véhicule électrique ça paraît pour le moment plus difficile.
Il vaut mieux cibler un modèle de la plus grande diffusion possible. Et qui soit durable et réparable.
J’aimerais trouver un véhicule électrique durable !
La grande question, c’est « quid de la batterie » au bout de 8, 10 ou 12 ans ….
On se rend compte aussi que l’obsolescence du BEV est bien plus forte que son équivalent thermique…. autant d’arguments qui me restreignent à ne considérer que les occasions récentes