Une ONG a alerté sur les risques de réchauffement climatique engendrés par les fuites d’hydrogène, de sa production à son utilisation.
Si le moteur électrique est prêt à s’imposer en Europe, l’hydrogène est encore en course pour fournir l’énergie, en alternative aux batteries XXL et bornes de recharge. Cette solution a l’avantage de redonner toute l’autonomie en quelques minutes, le temps de faire un plein à la station.
Preuve que la pile à combustible intéresse, de nombreuses marques travaillent sur ce type de motorisation. BMW vient par exemple d’évoquer le lancement de plusieurs modèles à hydrogène. Mais une ONG américaine, Environmental Defense Fund (EDF), alerte sur les risques de cette énergie.
EDF estime que le développement du marché des véhicules fonctionnant à l’hydrogène peut favoriser le réchauffement climatique. La hausse des ventes pourrait ainsi annuler l’intérêt environnemental que représente cette technologie, les véhicules à hydrogène ne rejetant que de l’eau à l’échappement.
À lire aussi Mondial de l’Auto 2022 : de nouvelles marques hydrogènes et électriques à découvrirMais l’hydrogène, une fois libéré dans l’air, peut avoir de graves effets sur le climat, avec un pouvoir polluant bien plus puissant que le CO2. Or c’est un gaz très volatil, en raison de la petite taille des molécules qui le compose. Il s’échappe ainsi facilement. EDF s’inquiète donc de toutes les situations où le dihydrogène peut fuiter, que ce soit lors de sa production, de son transport ou de son arrivée dans le réservoir des voitures.
Selon l’ONG, tout va dépendre du taux de fuite. Avec un taux de 1 %, l’hydrogène permet de réduire l’impact climatique sur 20 ans de 95 % par rapport aux énergies fossiles, si c’est de l’hydrogène dit vert, produit de manière décarbonée. Avec de l’hydrogène bleu, produit à partir d’énergies fossiles (avec capture du CO2), l’avantage reste de 70 %.
Mais si le taux de fuite est de 10 %, la réduction de l’impact sur le climat avec l’hydrogène vert tombe à 66 %. Surtout, avec le bleu, la situation s’inverse, avec une hausse de l’impact sur le climat à 20 ans de 25 % !
Évidemment, dans l’équation, les variables étant multiples, aussi bien du côté de l’hydrogène que de l’énergie fossile, les résultats sont à prendre avec prudence. Mais l’ONG souhaite attirer l’attention sur une solution qui pourrait devenir un problème.
Bonjour, il y a deux sujet en fait, la préservation de la planète et……la sécurité routière…
Je roule en TM3 propulsion
L’orque je fais des longs trajets, à 130 sur autoroute , je recharge tous les 250 km donc toutes les eux heures environ,,,une pose de 20 à 30 minutes salutaire pour la sécurité .
A quoi ça sert de remplir plus vite ?
A ne pas respecter les temps de pause ?
Vraiment la terre ne tourne pas rond et pourtant elle se réchauffe….
Sans oublier la destruction de la couche d’ozone, non d’une pipe !
Le dihydrogène n’est pas un gaz à effet de serre. Seules les molécules composées de 3 atomes ou plus (CO2, H2O, CH4, etc.) ou ceux de 2 atomes différents. Ce qui exclut le dihydrogène (H2), tout comme l’oxygène ou l’azote (99% de l’air ambiant).
Le forcing actuel sur le VE à hydrogène est juste le signe d’une industrie capitalistique qui cherche un moyen de survivre (big oil). L’hydrogène permet de conserver le client captif et le faire raquer à mort, comme aujourd’hui avec le VT (15 € les 100 km au bas mot). De l’autre côté, on a le VE à batterie alimenté en direct par des ENR locales (solaire principalement): moins de 1 € les 100 km… mais l’argent n’ira pas dans la même poche. Ce n’est pas juste un combat de technos, c’est un combat idéologique: local / autoproduction / faibles profits versus grosse industrie / gros profits / gros dégâts ! Les emplois ne seront pas les même non plus… c’est sans doute ce qui attire le politique vers le H2… Le VE à hydrogène est le meilleur moyen de rater la transition énergétique !
Les SOURCES, les Sources, les sources…
https://acp.copernicus.org/articles/22/9349/2022/acp-22-9349-2022.pdf
PS: j’ai pas vraiment d’avis sur cet article pour l’instant, je le potasse pour l’instant, mais par contre l’occurrence du mot «However» est assez intéressante et les graphes sont… artistiques.
Bonjour, cela faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps d’écrire un commentaire sur AP, même si je continue d’y jeter un oeil de temps en temps.
Etant pro-hydrogène, les échanges avec les lecteurs d’AP étaient trop tendus, j’ai préféré aller voir ailleurs, notamment sur le site http://www.h2-mobile.fr. Ce qui est amusant, c’est de comparer ces deux sites, l’un anti-H2 (et d’aficionados de Tesla, car ça va souvent ensemble…) et l’autre pro-H2. C’est le fondateur d’AP qui a finalement créé l’autre site http://www.h2-mobile.fr (cela devait le gaver comme moi de voir des discussions hargneuses?) et que ce sont parfois les mêmes journalistes qui y font des piges sur les deux sites, mais de façon opposée dans leur interprétation (Michael Torregrossa notamment dont j’apprécie toujours les articles sur l’un ou l’autre site)
On retrouve par exemple la même info que cet article, datant du 08/08, beaucoup plus fouillée : https://www.h2-mobile.fr/actus/fuites-hydrogene-continuent-inquieter-scientifiques/
Sur le fond, j’avais déjà exposé mes arguments ici il y a 1 an, je ne vais pas recommencer, on risque de me faire passer pour un lobbyiste pro-H2, ce que je ne suis absolument pas !
Le coût du H2 et le problème d’efficience font que, pour l’instant et pour longtemps peut-être je ne sais pas, la solution H2 doit être réservée aux PL ou à l’industrie. Ce qui dommage quand même, c’est l’aveuglement de beaucoup de Français concernant l’H2, sachant que dans d’autres pays les gouvernements ont pris des initiatives fortes. Le chancelier allemand Scholz est allé récemment au Canada pour signer un méga contrat d’importation d’H2 car le Canada se positionne comme un futur grand pays producteur d’H2 vert grâce à son énergie hydraulique abondante. J’ai bien peur qu’encore une fois, ce soit nos centrales nucléaires qui nous empêchent de réfléchir à d’autres sources d’énergie…
Vous êtes-vous demandé par exemple quel était le rendement de l’essence entre le pétrole qu’on trouve au fond d’un puits et la pompe ? Si l’on incluait dans le calcul, l’extraction, le raffinage, et le transport, le résultat serait minable probablement, plus faible que les 30% qui reviennent systématiquement dans le discours des anti-H2. Ce qui compte c’est bien le coût et les usages (le pétrole sert aussi à faire rouler les camions qui le transportent). On peut parier que l’H2, quand il aura des usages multiples, transformera nos sociétés.
Quant aux fuites (et à la dangerosité du gaz H2), je ne voudrais pas trop m’avancer, mais enfin on peut faire confiance au génie humain, non ?…
Bonne fin de journée à tous.
Je ne suis pas contre l’H2…. mais je pense au vu de la complexité du bidule (production / compression / transport …) et le rendement de la chaine en général, que utiliser ce gaz pour des voitures n’est pas une bonne idée.
Ceci dit en stockage du trop plein d’EnRi pourquoi pas… mais hélas pas à long terme…
L’ONG étudie les cas Hydrogène vert et hydrogène bleu, soit 2% de la production d’hydrogène actuel.
Ils pourraient au moins mentionner les résultats catastrophiques avec l’hydrogène actuel (noir ?) : bilan CO2 de l’hydrogène pire que le moteur à essence classique.
Tout ça pour gagner quelques minutes à la pompe, alors que près de 90% des recharges des VE se font à domicile. Le réservoir d’H2 ne se recharge pas à domicile lui, donc au final on perdra bien plus de temps à devoir aller tout le temps à la pompe. C’est fou ce que l’homme cherche comme solutions alambiquées pour uniquement éviter de devoir changer ses habitudes.
Faut aussi voit que l’eau est le gaz à effet de serre principal, plus de 95% de l’effet de serre vient des nuages et de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. A concentration égale, elle fait 8x plus d’effet de serre que le CO2 et elle représente entre 0.5 et 5% de l’atmosphère contre 0.04% pour le CO2. Mais bon, l’eau d’échappement des voitures à hydrogène ne devrait pas monter dans l’atmosphère pour augmenter l’effet de serre. Enfin j’espère. Même si l’eau ne reste pas longtemps dans l’atmosphère, si on en envoie davantage en permanence, cela peut augmenter l’effet de serre bien plus qu’avec le CO2
Un article « facile », pour discréditer une des solutions intelligentes pour supprimer l’énergie fossile.
L’hydrogène est une solution évidente, mais visiblement certain sont pro ceci et anti cela….. c’est idiot et surtout la production d’hydrogène évolue fortement pour se décarboner avec notamment une production directement issue de la transformation des déchets, source inépuisable mondialement et ultra polluante. Une partie des déchets, définitivement non recyclables, pour ne plus être enfuis sont brulés à très haute température par auto-combustion(on allume qu’une fois le four avec une source externe et ensuite ce sont les déchets qui assurent la combustion permanente) ainsi on produit de la chaleur, puis de la vapeur pour faire tourner soi des chaudières pour du chauffage de proximité, soi des turbines pour faire de l’hydrogène.
La combustion des déchets à très haute température est une solution bien meilleurs pour la planète que au mieux, l’enfouissement des déchets ou au pire, le rejet dans la mer que tous les pays industrialisés utilisent en envoyant directement ou indirectement, leur déchets vers les pays les plus pauvres!!!! Nous aussi bons petits français nous le faisons, mais subventionnons les VE en contre partie….
Etre respectueux de la planète, c’est tout faire pour ne pas polluer les sols, l’eau, les nappes phréatiques, les océans, l’air et pour tout cela il n’y a pas beaucoup de solutions qui souvent se complètent si on les traite intelligement. C’est pourquoi, je préfère les solutions à une solution et donc la batterie en relais de l’hydrogène, la destruction des déchets irrécupérables par la combustion à très haute température contre l’enfouissement, etc…..
Évitons d’opposer des solutions qui souvent se complètent!!!!
PS: il y a bien plus de rejets gazeux(production et réseaux de gaz, extractions et traitements du pétrole, agriculture, etc..) dans l’atmosphère que de risque de perte par l’hydrogène.
L’hypothèse de base : 1 % de fuite est totalement inadmissible sur le plan industriel et économique. On ne saurait l’accepter pour des énergies actuelles, encore moins pour un substitut.
La moindre des choses pour la filière H2 est de préserver la ressource, elle n’est pas si facile à obtenir et se doit d’être utilisée jusqu’au dernier gramme.
L’avantage majeur est que l’on connaît les méthodes et moyens à utiliser que cela soit en mode gazeux et liquide et bientôt en modes solides. Il est rare de pouvoir créer une filière en connaissant d’avance ses faiblesses.
L’autre est que l’on peut raccourcir la chaîne production/distribution au plus court, ce qui minorera les risque de stockage et de transport. Mais cela nécessite de se débarasser des vieux reflèxes productivistes et d’introduire dans les équation des quotients écologiques.
Enfin les gains en émissions nocives vont bien au delà du CO2, il convient de les prendre en compte.
Véhicule electrique –> on charge la batterie du véhicule à l’aide du réseau électrique et la batterie transmet son énergie au moteur, on roule ainsi avec un rendement énergétique total du véhicule proche de 90%.
Vehicule à hydrogène (dans le moins pire des cas) –> on récupère la même énergie électrique, on fait une réaction d’éléctrolyse de l’eau pour récupérer de l’hydrogène avec un rendement énergétique assez moyen (50 à 60%),
On compressé ensuite l’hydrogène à 700 bars pour pouvoir le transporter (lourdes pertes énergétiques par apport d’énergie électrique extérieure supplémentaire), on perd encore 15% de rendement sur cette étape. pour le transport, on utilise, comme les carburants fossiles, des poids lourds pour acheminer l’hydrogène dans les réseaux de distribution des pétroliers, donc encore un apport d’énergie extérieur.
Le transport par camion-citerne d’hydrogène liquide est la plus mauvaise solution puisque 13,2 % du volume transporté s’échappe dans l’air pendant l’opération. Le stockage d’hydrogène comprimé dans des réservoirs en surface est responsable de pertes à hauteur de 6,52 %, dans les piles à combustible c’est 2,64 % et les stations de distribution 0,89 %. Pendant les autres opérations de production, transport et stockage, les fuites inférieures à 0,53%.
L’autre risque lié aux fuites d’hydrogène est dû à la grande inflammabilité de ce gaz, comme l’ont démontré des accidents survenus dans des stations de distribution d’hydrogène.
Mais « l’hydrogène est plus cher que le gaz naturel » explique Gniewomir Flis, un expert du groupe de réflexion allemand Agora Energiewende.
Pour ces raisons, il estime, de son côté, que les industriels seront incités à prévenir les fuites dans les infrastructures. »
On peut ensuite remplir le réservoir haute pression de la voiture à hydrogène. L’hydrogène dans le véhicule est ensuite décomposé par la pile à combustible en électricité et en eau avec encore une fois un rendement toujours aussi mauvais (autour de 50% à 70%), l’électricité recharge la batterie au lithium du véhicule, la batterie alimente le moteur électrique (faibles pertes énergétique),
On roule ENFIN avec un rendement global inférieur à 30%, après un gaspillage énergétique et donc écologique gigantesque.
Coûts au 100km:
Électrique: 3 – 4.5 euros TTC/100km
Hydrogène: 15 – 18 euros alors que presque détaxé
Durée de vie d’une batterie de véhicule électrique moderne entre 2000 et 3500 cycles selon la technologie soit 600.000 à 1.000.000km selon le modèle, durée de vie d’une pile à combustible automobile 3000 à 5000 heures soit environ 80.000 à 150.000km
Et entre deux « pleins » de véhicules, le compresseur de la station doit remonter en pression pendant 5mn, donc pour les jours de « grande migration des vacances »…
Conclusion:
a part pomper les subventions payée par tous et faire racheter une thermique a ceux qui doutent de l’électrique parce que « l’hydrogene va arriver », c’est une impasse pour la voiture individuelle.
La solution c’est de réserver l’hydrogène aux professionnels du transport et aux bateaux (avions aussi peut-etre). Pour les voitures, je pense que c’est un gaz à proscrire. Entre recharger en 15 mn ou chercher pendant 10 mn de plus une station de gaz, plus 5 mn de remplissage, ou sera le gain? Sans compter la dangerosité de ce gaz en cas d’accident.