Le marché de la voiture électrique progresse, mais les constructeurs connaissent des fortunes diverses. Et pas forcément pour des raisons commerciales.
Alors que certains constructeurs affichent une santé insolente et des courbes de ventes à faire pâlir n’importe quel growthhacker (suivez mon regard), tout n’est pas aussi rose dans le monde de la voiture électrique. En fait, sans parler de crise (de croissance ?), le secteur fait face à des signaux et tendances qui semblent parfois contradictoires, y compris pour un même constructeur, selon l’angle et la source.
A tel point que l’on a parfois du mal à séparer le grain de l’ivraie tant les informations se télescopent parfois en dehors de toute rationalité. Un gloubi-boulga d’autant plus opaque que le sujet déchaine souvent les passions, avec, comme souvent dans ce cas, son lot de désinformation et de fake news.
Cela dit, si le secteur connait une progression continue et incontestable depuis plusieurs années, avec une nette accélération au cours de 24 dernier mois, il n’en demeure pas moins que certains constructeurs sont un peu dans la sauce, qu’il s’agisse de leur feuille de route produits, de leur communication ou tout simplement de leur stratégie générale. Nous avions déjà décelé ces signaux en nous penchant sur la grande foire qu’est devenu le nommage des gammes électriques. Mais il n’y a pas que ça. En fait c’est toute la chaine de valeur de l’électrique qui traverse aujourd’hui des turbulences.
Bref, en ce moment, rien ne va. Ou en tout cas on n’y comprend plus grand chose. Et même si cela ressemble plutôt à un trou d’air localisé et sectoriel, les difficultés rencontrées par certains constructeurs pourraient peut-être faire hésiter ceux qui envisagent de passer à l’électrique à franchir le pas.
Voyons cela d’un peu plus près avec quelques exemples que nous estimons assez représentatifs.
Chez Ford, les ventes de la Mustang Mach-E au petit trot
Premier signal contradictoire. Alors que les ventes de la Mustang Mach-E démarraient plutôt bien juste après son lancement, et que Ford célébrait il n’y a pas si longtemps le succès de ce ce modèle avec le 50 000ème exemplaire vendu rien qu’en Europe, il semblerait que l’ambiance soit légèrement moins festive ces derniers temps, en raison de ce qui pourrait s’apparenter à un retournement de situation. En effet, aux États-Unis, Ford se retrouve actuellement avec d’importants stocks de Mach-E sur les bras, on parle de près de 10 000 autos quand même, qui ne trouvent pas preneur. Lors du deuxième trimestre 2023, les ventes du Ford Mach-E se sont effondrées de 21 % aux USA par rapport à 2022. Mais selon le responsable des ventes Ford aux États-Unis, il n’y a pas le feu au lac Michigan, puisque selon lui, plus de la moitié de ces Mach-E sont en transit entre les usines et les lieux de vente. Rappelons quand même que la Mustang Mach-E de base est au prix catalogue de 56 990 €, là où une concurrente directe (et redoutable) comme la Tesla Model Y – mieux dotée en équipements de série – débute à 45 990 €.
Le cas du F-150 Lightning pose aussi question. Alors que les précommandes avaient démarré en fanfare, de nombreux futurs clients sont devenus d’anciens futurs clients, lassés d’attendre leur joujou parfois deux ans après avoir déposé un acompte de 100 dollars auquel ils peuvent facilement renoncer. Dans le cas du gros pick-up, le contexte semble un peu différent puisqu’il s’agirait plutôt de problèmes de production liés à des approvisionnements erratiques plutôt qu’à de mauvaises ventes.
Mercedes-Benz abandonne déjà son premier modèle électrique
Alors chez Mercedes, cela semble ne pas se passer trop mal. Fidèle à sa stratégie de gamme pléthorique, autant en largeur qu’en profondeur, le constructeur allemand compte déjà pas moins de 9 modèles 100% électriques à son catalogue. C’est même probablement la marque qui a le plus misé sur l’électrique et développé aussi rapidement la gamme la plus large sur ce créneau en aussi peu de temps, puisque sa première voiture électrique, l’EQC, a été présentée en 2018 pour un début de commercialisation en 2019. Une voiture qui pourtant arrive déjà en fin de carrière avec un bilan commercial très mitigé, puisqu’il s’en est vendu seulement 171 exemplaires en France en 2022. On va dire que c’était un coup d’essai de Mercedes pour entrer dans le marché de la voiture électrique, mais que ce ne fut pas vraiment un coup de maître. Une sorte de brouillon de la gamme actuelle, désormais plus aboutie. Un brouillon à près de 80 000 € quand même, avec une autonomie assez limitée (400 km WLTP) et une puissance de charge au diapason (110 kW). Heureusement, Mercedes s’est rattrapé et a fait beaucoup mieux depuis, mais stopper net la production d’un modèle seulement 4 ans après son lancement n’est jamais un très bon signal.
Les chinoiseries d’Audi
Pour les plus pessimistes c’est le début de la fin. De quoi s’agit-il ? Tout simplement – enfin façon de parler – du fait qu’Audi serait tellement en retard dans le développement de ses futures plateformes électriques que la marque s’en remettrait à un consortium chinois pour fabriquer certains futurs modèles de sa gamme. Bien sûr il y a déjà les e-tron, SUV ou GT, et ce sont incontestablement de bonnes et belles autos. Mais ça ne suffit pas, et la stratégie du constructeur étendard du premium à l’allemande est de moins en moins lisible, entre les annonces qui se succèdent de concept-cars improbables auxquels personne ne croit plus et qui ressemblent à tout sauf à des Audi (Sphère machin, là) et l’arrivée de vrais nouveaux modèles électriques qui commence sérieusement à se faire attendre. Espérons que cette probable alliance avec le chinois SAIC, déjà bien implanté en Europe avec la marque MG, aide Audi à traverser cette période difficile. Cela étant, n’enterrons pas trop vite la pépite d’Ingolstadt, car si l’on se fie à la communication officielle du groupe VW, les ventes se porteraient plutôt pas mal.
La Porsche Taycan entre deux eaux
Si les ventes de Porsche continuent à progresser, celles du Taycan accusent le coup pour la première fois depuis son lancement en 2019. En effet, la star électrique du groupe VW fait face à une baisse continue de ses ventes depuis cinq trimestres consécutifs. Au premier trimestre 2023, les ventes de la gamme Taycan ont atteint 8 839 unités, soit une diminution de 6 % par rapport à l’année précédente. Du coup, la part de marché de la Taycan dans le volume total des ventes de la marque s’établit désormais à 10,2 %, en baisse par rapport à 12,1 % l’année précédente. Au deuxième trimestre 2023, les ventes de la Taycan ont également enregistré une baisse de 6 %, avec 8 839 unités vendues. Les ventes aux États-Unis ont connu une baisse encore plus importante, atteignant 35 %. Mais là encore, selon le constructeur, il s’agirait davantage de problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement plutôt qu’à une désaffection du public. D’ailleurs, malgré ces chiffres en baisse, Porsche a vendu plus de 114 000 Taycan dans le monde depuis son lancement. Si des améliorations sont apportées au cours de l’année, il est prévu que le nombre d’unités vendues en 2023 se situe entre 35 000 et 40 000. Il est cependant possible que les clients potentiels attendent désormais un restyling de la Taycan, présente sur le marché depuis déjà 4 ans, et que certains problèmes de fiabilité, notamment dans la gestion électronique et dans le système d’infodivertissement, aient refroidi certains acheteurs.
VW Group qui rit, Volkswagen qui pleure
Voilà typiquement le genre de situation qu’il faut un peu décrypter. D’un côté, les ventes et les parts de marché du groupe VW semblent suivre une croissance régulière. De l’autre, la gamme électrique de la marque Volkswagen elle-même fait face à des difficultés, et n’atteindrait pas ses objectifs, notamment sur l’ID.4, dont les ventes seraient inférieures de 30% aux objectifs de production initialement prévus. A tel point que la production de certains modèles électriques va être ralentie, y compris celle de la berline ID.7, dont le lancement est prévu au dernier trimestre 2023. Manfred Wulff, à la tête du comité d’entreprise, met en cause une réticence de la clientèle à passer à l’électrique, motorisation qui, selon lui, suscite des inquiétudes. Pourtant, le constructeur allemand garde de sérieux atouts avec une gamme somme toute attractive, dont l’ID.3 déjà restylée (mais probablement encore un peu trop chère) et surtout l’arrivée prochaine de l’ID.2 All qui pourrait donner un sérieux coup de boost aux ventes de la marque, comme l’avait fait la Fiat 500e pour Fiat.
Lucid manque d’air
Les difficultés ne concernent pas que les start-up récentes ou les grands constructeurs historiques. Chez Lucid aussi ça tangue un peu. L’exemple de cette entreprise est intéressant car elle est réellement à la croisée des chemins, une situation comparable à celle qu’a connue Tesla dans les années 2017-2018, où la tendance flottait entre succès imminent et faillite annoncée. A la croisée des chemins aussi entre jeune entreprise innovante et groupe industriel. Avec une valorisation de 15 milliards de dollars et un chiffre d’affaire prévu en 2023 d’un milliard, Lucid n’est plus une start-up mais n’est pas non plus un constructeur historique. Et même si ses voitures comptent parmi ce qui se fait de mieux sur le marché de l’électrique actuellement, proposer uniquement du haut de gamme pour happy few entrepreneurs à succès de la Silicon Valley à des tarifs situés entre 100 000 et 200 000 euros n’est pas forcément gage de pérennité commerciale. La preuve, Lucid a dû se résoudre à licencier 18% de son personnel au printemps dernier, soit environ 1 300 employés, pour survivre, et l’action de la marque est en baisse quasi-constante depuis son plus haut en décembre 2021.
Des défaillances mais un marché qui progresse quand même
Si le cas de Lucid est un peu à part, il évoque également celui de Byton, qui vient d’annoncer officiellement sa faillite malgré un environnement industriel qui paraissait solide et des partenariats sérieux. Deux marques atypiques dont les difficultés témoignent qu’aucun acteur ne peut être épargné, pour des raisons diverses. Stratégie et approvisionnement chez les géants historiques, liquidités et réseau de distribution défaillant chez les nouveaux entrants, à l’image également d’un Vinfast. On ne reviendra pas sur les autres difficultés ou faillites dont nous avons déjà largement parlé ici, comme celles de Lightyear, Faraday Future, Rivian, Sion ou encore Hopium.
Ajoutez à cela une ambiance récurrente de défiance vis-à-vis de l’électrique, attisée par certains médias et autres énergumènes sur les réseaux sociaux, ce qui donne des sondages pas toujours très favorables, et dont les positions n’évoluent pas, voire se radicalisent, et vous vous dites que le marché n’est pas encore tout à fait un chemin pavé de roses.
Cela étant, évitons de sombrer dans la sinistrose. De nombreux indicateurs montrent que globalement le marché de la voiture électrique ne connait pas de ralentissement, et qu’il continue même à progresser de façon exponentielle. Ce ne sont pas MG ni Tesla qui nous affirmeront le contraire. Par ailleurs, du côté de la recharge, c’est une toute autre musique, puisqu’il ne se passe pas un jour sans une nouvelle annonce d’implantation de réseau ou de station, généralement à haut débit.
Il ne reste plus qu’à les remplir. En tout cas en dehors des jours de grands départs.
Globalement, c’est l’excès de subventions, détaxes, bonus de toutes sortes qui provoque des LLD et Leasing courts pour retoucher plusieurs fois les bonus initiaux. Ces ventes répétitives ne sont pas à de nouveaux acheteurs échaudés par les prix en gros extrêmes de gaz et d’électricité vus avec la guerre et la fin du gaz russe. Les surplus d’occasions récentes ainsi provoqués sont alors concurrencés par la production bradée chinoise qui s’aligne et cela déprécie tout le parc deux fois plus vite que pour d’autres véhicules et les BEV neufs suivent aussi cette dévaluation accélérée et environ deux fois plus rapide que sur du « traditionnel » moins cher..Même l’opportuniste qui flaire la bonne occase se base alors sur des niveaux de référence surévalués et obsolètes. On a ainsi produit une véritable pyramide de Ponzi due aux « contributions des contribuables » exagérées, où au lieu de juste amorcer la pompe, on déséquilibre durablement un marché, où la chute sera celle les derniers utilisateurs et revendeurs sur-stockés qui payent avec les contribuables floués, la différence de coût entre ce marché non-viable subventionné et un marché autonome dérégulé et autofinancé. Cela fini forcément en crise hors contrôle et licenciements massifs. Entre-temps avec la LPF plus durable jusqu’à 5000 cycles de 60%, mais que 2000 cycles à 100% l’hybrid rechargeable progresse vite aujourd’hui en viabilité et sociabilité : une Prius 5 devient utilisable au SP95 ou au kWh de borne si l’un des deux explose son coût et si les deux exagèrent, on peut encore rouler léger zéro carbone au soleil puis se payer la conversion E85 si nécessaire et donc cela permettra de bien mieux garder la valeur de son prix…très exagéré au départ …et avec 10 ans de garantie, pas mal longtemps.
Bien vu Misaki033 !
Donc la solution transitoire était peut-être l’hybride avec l’utilisation automatique du moteur électrique à basse vitesse, donc en ville..
Le problème c’est que l’automobile électrique est imposée, et vendue par la force politique à être l’unique solution de mobilité ( la même bêtise qu’avec le diesel)
Les constructeurs du coup ont fait le job rêvant de bénéfices maximun, même si cela a permis l’essor des leader américains et prochainement chinois qui risquent bien de faire le même coup que dans la téléphonie.
On nous fait des voitures électriques a 50-100€ comme Mercedes avec des batteries énormes lourdes et chères, alors que l’électrique n’as rien a faire sur l’autoroute, commençons par en faire la voiture urbaine ou seconde voiture du foyer de prédilection!
Car c’est là qu’elle est intéressante et facile à charger, tandis que sur autoroute il sera impossible de distribuer le courant et les temps de recharge resteront trop long.
On saura bientôt qui des allemands ou des prudents japonnais auront fait le meilleur choix.
Renault et stellantis eux sont entre 2.
C’est marrant cette attaque sur la marque Volkswagen.
Si on en croit l’article ci-joint, la marque ne se porte pas trop mal en vente BEV (croissance supérieure à Tesla).
https://cleantechnica.com/2023/07/14/volkswagen-ev-sales-growing-50-in-2023/amp/
Intéressant cet article, sauf que son titre n’est peut-être pas bien choisi.
Ce n’est pas très compliqué de voir qu’il y a deux catégories de constructeurs, ceux qui croient en leur produit, qui investissent pour de la qualité et respectent des tarifs pas trop excessifs (c’est toujours cher je vous l’accorde), ceux-ci poursuivent leur course avec des ventes plutôt bonnes, voire excellentes et de l’autre côté, ceux qui n’y croient pas, qui ont adapté 1 ou 2 modèles pour voir, un peu forcé par la conjecture, sans trop compter sur leur succès, et vendent très au dessus du coût réel. Ces derniers sont quasi des rétrofiteurs, tant l’absence de plateforme spécifique est criante, tant le manque de connaissance en VE est flagrant. Certes, ils font quelques ventes pour un public encore peu informé qui pense qu’on peut se contenter de mettre une batterie et un moteur en lieu et place de ce qui existe dans un VT. Manifestement, le retard accumulé n’a pu être rattrapé et leurs ventes sont à la baisse, quand les premiers cités ont des ventes à la hausse.
Voir le model Y en tête des ventes toutes énergies confondues pour le premier semestre de l’année donne une idée de la dynamique actuelle ; et doit (devrait !) donner des sueurs froides aux constructeurs historiques qui osent penser (ça les arrange peut-être), au lieu de se remettre en question, que c’est tout le concept électrique qui « ne prend pas ». Ou comment continuer à se tirer une balle dans le pied ?
Il y a quelques années quand j’ai commencé à rouler en VE, j’avais prédit une catastrophe à moyen terme pour les constructeurs historiques si ils ne réagissaient pas très rapidement, face à ceux qui avaient déjà planché sur le sujet depuis longtemps et à l’arrivée des chinois avec des produits très aboutis ; je m’étais trompé… Il fallait dire à court terme, et non pas à moyen terme.
Le ton est donné, et il est donné par ceux qui y ont cru. Ceux qui se contentés de regarder ou de se moquer, vont rester sur le bord de la route. Et ça commence maintenant, manifestement. Pas certain qu’ils puissent encore attraper une branche de leur arbre qui flotte afin de ne pas couler.
Je ne sais plus qui avait annoncé que beaucoup de constructeurs (y compris traditionnels) s’effondreraient avec le passage du marché à l’électrique. C’etait Musk je crois.
On en a juste un debut de demonstration. L’electrique, en fait, rebat totalement les cartes du jeu automobile. Ceux qui arriveront a s’adapter et à faire de bons vehicules (Tesla, Hyundai) ou à atteindre un super rapport qualité/prix (MG) n’auront aucun probleme eux. Les chiffres le montrent d’ailleurs.
Donc ce n’est pas l’electrique qui a un probleme, ce sont les constructeurs traditionnels qui ne sont pour l’instant pas vraiment à la hauteur du défi. Il n’y a qu’à voir les discussions que j’ai quand je vais dans un garage Peugeot pour y déposer ma e-208….le personnel n’est meme pas formé à l’electrique bien que la marque en propose un modèle depuis 10 ans, et qu’il y a eu un modele phare passé en electrique il y a 4 ans. Le personnel ne sait meme pas qu’une voiture electrique a 2 types de charge possibles.
Donc les constructeurs traditionnels sont juste à la rue. Et avec l’avance que prennent les chinois dans le domaine, nos constructeurs ont du soucis à se faire. Ils devront obligatoirement s’adapter et se mettre à jour pour que ça marche.
Bien sur le marché devra aussi conquérir le grand public pour survivre. C’est la condition sine qua non pour que l’electrique s’installe et ne meurt pas. Ce qui suppose en priorité une augmentation de l’autonomie et de la technologie des batteries, puis à la fin une baisse des prix majeure pour que l’electrique devienne accessible à tous et suffisamment polyvalente pour remplacer le thermique. Et bien sur en parallele l’infrastructure de recharge devra s’etoffer correctement. Ca avance plutot bien dans ce domaine, moins pour les constructeurs traditionnels. Il y aura surement un gros trou d’air chez eux le temps qu’ils se réorganisent, changent leurs lignes de production, forment leurs equipes, et accèdent à une technologie convaincante. On est deja dans ce trou d’air. Certains en sortiront au final. D’autres peut etre pas. On verra ce que ca donne.
Et qu’en est-il du groupe Kia Hyundai ?
Les constructeurs traditionnels commencent à annoncer que leurs Ve peinent à se vendre car les acheteurs ne sont pas intéressés, ils commencent à ajouter des versions thermiques et hybrides à des modèles qui n’avaient été promis qu’en électrique, à supprimer des Ve de leur gamme.
L’effet prix est certainement un frein à l’achat du Ve mais aussi et probablement surtout leur manque de polyvalence et ses contraintes.
Si on ajoute la dernière déclaration du patron de la F1, qui veut mettre à la benne les v6 hybrides et revenir au v8, v10 ou v12 atmosphérique car c’est ce que le public veut voir et entendre.
C’est à se demander si les constructeurs n’ont pas organisé un échec du VE pour montrer au dirigeant de l’UE qu’ils ont fait fausse route et sacrifient tout un pan de l’économie européenne en la donnant sur un plateau d’argent à la Chine et à Tesla.
Les américains Ford GM et stellantis font déjà de meme aux us, les japonais sont eux des hybrides convaincus.
C’est marrant que l’article ne cite que les déboires des marques européennes qui ont des difficultés dans le segment full électrique et seulement MG et Tesla dans celles qui n’en n’ont pas.
Pourtant, il y a des constructeurs européens qui connaissent des croissances très significatives dans le segment BEV.
C’est de la discrimination ?
Inflations, récessions mondiales, instabilité géopolitique… ne font pas bon ménage avec la sérénité de nos concitoyens.
Si le but final est de nous forcer à moins consommer, c’est gagné.
Avant de trouver d’autres solutions, nous serons de plus en plus nombreux à rouler chinois ou ricain et la casse des autres…énorme.
La conclusion de l’article est peut être ce qui se dessine dans les 10 ans qui viennent , et que l’on pressentait en 2020, mais qui semble encore absurde aujourd’hui : Tesla deviendrait de loin le premier constructeur mondial. hégémonique comme aucun autre constructeur automobile ne l’a été dans l’histoire. Parce que les gens n’auront plus aucune envie d’acheter une voiture différente, parce que la Tesla sera déjà très satisfaisante dans 100% des besoins. Surtout si la conduite autonome devient une réalité. La voiture comme un service de déplacement, rapide, sur confortable et puis voila.
Le constat à ce jour, c’est que Tesla est un des rares constructeur capable de gagner des clients ET de l’argent dans le marché de la voiture 2.0.
Et tout cela grâce à son process, le vrai produit qui fait sa force, au delà des voitures : les usines Tesla.
voir le dernier article des echos à ce propos…
Avec la MG4, tous les constructeurs vont voir leur part de gâteau rétrécir
Pourtant le marché des voitures électrique en Chine est florissant.
Quand le plan produit ne répond pas (ou plus) aux attentes des clients, faut pas trop s’étonner. Quand les plus adeptes et aisés ont été servi, la part de gâteau s’amenuise.
Reste le mass market, la voiture pas chère et accessible qu’attendent la majorité des gens. Oui mais voilà, la stratégie des constructeurs occidentaux a été de lâcher ces petites voitures bon marché à très faibles marges pour le haut de gamme très créateur de richesse pour les actionnaires.
Les pdg de ces grands groupes sont tous adulés par la presse pour leur mirobolants résultats rapidement obtenus après une chasse au coût et du produit forte marge. Seulement l’histoire se répète et la machine va se bloquer à un moment. C’est peut être ce qui est en train d’arriver. Le soucis est que les stratégies industrielles découlent de la stratégie corporate moyen terme et tout les investissements ont donc été réalisé pour cette dernière.
S’il faut maintenant renverser la vapeur, les pertes seront colossales avec des investissements initiaux jamais amortis et ça demande du temps. Je pense qu’il y aura de la casse et peut être des regroupements-rachats.
Le coupable idéal vilipendé par la presse, le VE. Oubliant juste de regarder du côté stratégie mortifère de ces groupes obnubilés par des marges a 2 chiffres… La cause et la conséquence ne semblent pas très bien analysés en fait d’ou des solutions qui ne répondront pas aux attentes.
Pourtant des marques semblent bien mieux s’en sortir que d’autres.
Vous dites: « Dans le cas du gros pick-up, le contexte semble un peu différent puisqu’il s’agirait plutôt de problèmes de production liés à des approvisionnements hiératiques plutôt qu’à de mauvaises ventes. »
Erratiques plutôt, non ?
La construction automobile est au milieu de sa révolution, dont le pic devrait avoir lieu courant 2024. En 2025 il est probable qu’une bonne partie du marché automobile mondiale aura déjà basculer dans le monde électrique. J’entends par là que plus de 50% des véhicules vendu seront rechargeable sur une majorité des marchés et en particulier le plus gros marché mondiale: la Chine. Autrement dit la descente au enfer du moteur thermique où les coûts de fabrication de se dernier ne feront qu’augmenté au fur et à mesure que les ventes s’effondreront. Une inversion aura lieu, les voitures thermiques deviendront inversement plus cher que les thermiques. Beaucoup de constructeurs ont déjà annoncer,car ne plus les commercialiser en 2030!
Alors de perturbations, évidament! Mais l’inéluctable aura bien lieu il ne faut pas s’y tromper.
Le marché boursier peut se tromper mais il s’appuie aussi sur l’instinct et certain chiffre qui fabrique de futur mine d’or.
Tesla a une côte boursière plus grosse que tout les autres constructeur, il y a beaucoup de spéculation mais il y a sûrement une vérité industrielle.
Le schéma est décrit depuis longtemps baisse des prix continuel et volume de vente toujours en hausse, jusqu’à 10 millions de véhicule annuel. Si certain grossisse d’autre vont devoir fermer
Je suis en phase avec l’article, à ceci prés que j’ai comme l’impression que le plafond est en train d’être atteint en part de marché, il ne progresse plus autant que ces dernières années.
Mais je pense aussi que les prix sont encore chers, l’infrastructure (même si elle se développe) est très inégale sur le territoire.
Une chose que je crois, c’est la disparition de marque avec des regroupements importants dans les années à venir.
Oui effectivement, on peut se poser la question.
Le BEV est parti en fanfare mais la crise COV19 + Poutine a cassé la dynamique et fait grimper les prix de toutes les choses. Bref, les gens qui voulaient changer leur VP, sont dans l’attentisme en attendant des jours meilleurs. Mais cela n’a pas l’air de s’arranger avec l’augmentation de l’électricité de 10% en Aout, soi-disant pour diminuer l’aide au tarif réglementé. Pipeau, cela fait naturellement augmenter les recettes de l’Etat avec les taxes, malin. Le Gouvernement ne se rend pas compte qu’il affaiblit le pouvoir d’achat des français, et donc induira, in fine, une baisse de la consommation, voitures comprises.
Pour moi c’est évident : le prix ! Rien en dessous 50.000 € pour des caractéristiques en dessous de ce qu’attend le public, le vrai, pas des nantis.
Analyse fort intéressante, merci! L’énergie motrice est-elle en train de devenir un marqueur d’opinion? Si tu persistes à rouler au pétrole, alors tu es d’extrême (l’un ou l’autre), alors qu’avec ton VE tu suis une voie plutôt centrée…