Si les retouches sont avant tout esthétiques, la Clio a récemment bénéficié de quelques évolutions techniques.
Produite à 16 millions d’exemplaires depuis 1990, la Renault Clio a été pendant longtemps le parangon de la citadine « à la française ». Formes douces, format contenu, intérieur soigné, agrément réel. La cinquième génération a introduit l’électrification avec une hybridation simple et une chaîne de puissance originale nommée E-Tech. Objectif : rivaliser avec le succès de la Toyota Yaris.
Dimensions
- Longueur : 4,05 m
- Largeur : 1,80 m
- Hauteur : 1,44 m
Et voici l’heure du restylage. A l’avant, cela saute aux yeux. Même si les designers n’ont pas touché à la tôlerie, le remplacement des optiques et du bouclier transmuent le visage jusqu’ici sage et élégant du modèle. La Clio adopte pour la première fois une « vraie » calandre (seule la Clio Campus de la fin des années 2000 avait opté pour une grille complète courant entre les optiques). On sent l’influence Peugeot, portée par le patron du design, Gilles Vidal : le damier de chrome dégradé ou les optiques davantage effilées donnent un surcroît d’agressivité à la citadine.
À l’arrière, on remarque les verrines désormais transparentes, même si l’éclairage des feux n’évolue pas. De vraies fausses ouïes font leur apparition en bas du bouclier. Leur fonction est uniquement esthétique : elle consiste à créer un effet d’optique élargissant l’arrière.
À l’intérieur
L’habitacle de la Clio demeure l’un de ses gros points forts. Comme le veut la tradition de ce modèle – « elle a tout d’une grande » — le niveau d’équipement et de finition figure parmi les meilleurs de la catégorie. Petit changement : l’instrumentation numérique est dorénavant de série à tous les étages de la gamme.
Notre finition Esprit Alpine – qui remplace les anciennes RS-Line — bénéficie de surcroît d’un chargeur à induction, de la caméra 360° ou d’un pédalier alu… Notre version Esprit Alpine porte de nombreux liserés tricolores. C’est curieux lorsque l’on sait que la Clio est assemblée à Bursa (Turquie) ou Novo Mesto (Slovénie).
Tiens… Quelques plastiques moussés ont disparu, notamment sur les contre-portes. Il n’y a cependant clairement pas mort d’homme, d’autant que le reste des matières demeure d’excellente facture au regard de la catégorie. Si Renault a définitivement abandonné le cuir d’origine animale, les tissus sont inspirés par les vêtements de sport. On se sent plus chez Décathlon que chez Cuir Center, mais cela n’enlève rien à l’impression agréable qui se dégage de cet habitacle. Le contraste avec les matériaux bof-bof et l’ergonomie imparfaite de la Toyota Yaris est cruel pour la japonaise.
Les sièges, surtout, méritent des éloges. Popotins et lombaires sont excellemment maintenus et le confort des assises ne se dément pas au fil des kilomètres. Aux places arrière, l’espace est très correct aux jambes comme au-dessus de la tête, même si le tunnel central rend la cinquième place un tantinet inconfortable.
À lire aussi Megane électrique : la stratégie de Renault pour contrer la baisse des prix de TeslaL’écran central n’a pas adopté le système d’exploitation Google, comme c’est le cas pour les Mégane E-Tech ou Austral. Cette version du logiciel maison demeure tout de même plutôt rapide et facile d’utilisation (d’autant que Renault a profité du restylage pour faciliter l’appairage et la mise en place d’Apple Car Play et Android Auto).
Seul sujet délicat : le coffre. En thermique, la Clio fait partie des meilleures (284 litres). Sur cette version hybride, on plafonne à 254 litres. On note aussi un seuil de chargement un peu élevé.
Au volant
Mais il est temps de prendre la route dans la région de Bruxelles. Évoquons sans attendre la chaîne de puissance. Avant même le restylage, les ingénieurs lui ont apporté de subtiles retouches. Le hardware reste identique, mais le logiciel de gestion a été optimisé grâce aux enseignements tirés au cours des deux premiers millésimes. La puissance a grimpé de 5 chevaux (désormais 145 ch) et le Technocentre annonce quelques gains marginaux sur la consommation.
La chaîne de puissance de la Renault Clio E-Tech
- Moteur thermique : 4-cylindres, 1598 cm³, atmosphérique, cycle Atkinson, 94 ch
- Moteur électrique 1 : 49 ch
- Moteur électrique 2 : alterno-démarreur à voltage élevé, 24 ch
- Transmission : à crabots, 4 rapports (thermique), 2 rapports (électriques), pas d’embrayage ni de synchros
- Batterie : sous le plancher du coffre, capacité de 1,2 kWh
Sur un célèbre site allemand spécialisé dans les moyennes de consommation, les utilisateurs de la Clio E-Tech 2021-22 ont rapporté une moyenne (attention, une moyenne, pas une médiane) de 5,2 l/100 km. Lors de notre essai, mené sur les routes très péri-urbaines du Brabant, nous sommes « tombés » à 4,8 l/100 km après avoir noté un 5,1 l/100 km dans des premiers kilomètres, plus autoroutiers. La citadine est homologuée avec 4,2 l/100 km selon le cycle WLTP.
Les modifications ne transforment pas fondamentalement non plus le caractère moteur de la Clio E-Tech. En ville, on roule 60 à 80 % du temps en 100 % électrique. En revanche, nos tentatives de « forcer » la conduite électrique grâce à la commande sur le tableau de bord ont souvent été infructueuses… Là-dessus, la française made in Turquie/Slovénie ne se distingue pas de sa concurrente nippone partiellement made in France (vous suivez ?).
Une fois sur route et/ou en montée, l’oreille à la fois le léger sifflement du moteur électrique et le ronron du bloc thermique. L’insonorisation très correcte permet de ne pas souffrir davantage du bruit que dans une thermique conventionnelle. D’ailleurs, le fonctionnement du système hybride est presque transparent en dehors des changements de note du moteur thermique. La Clio accélère sans ruptures de charge ni effet chewing-gum. Remercions ici le moteur électrique numéro 2. Par son action sur les arbres de la transmission, cet alterno-démarreur amélioré permet les changements de rapports sans à-coups, malgré l’absence d’embrayage ou de synchros.
En revanche, les 145 chevaux annoncés n’offrent pas une once de sportivité, même s’il s’agit ici de la version la plus puissante de la Clio. L’accélération est on ne peut plus linéaire et les sensations quasi-absentes. Le 0 à 100 km/h est bouclé en 9,3 secondes.
Le poids contenu sous la barre des 1 250 kg permet d’assouplir l’amortissement sans subir trop de mouvements de caisse. Le réglage choisi semble cohérent avec la vocation calme et efficiente de la voiture. En courbe, la Clio prend un peu de roulis, sans pour autant s’écraser sur ses roues extérieures. Le choix pneumatique également rationnel (Continental EcoContact 6) maintient un niveau de grip plus que suffisant, même si l’on malmène la voiture. La direction assistée électriquement se montre plutôt précise et consistante.
À lire aussi Avec sa filiale Ampere, Renault veut vite faire chuter le coût des voitures électriquesLe premier prix annoncé est celui de notre version « haut de gamme » Esprit Alpine. Il s’établit à 27 400 euros. C’est un peu moins cher que la version E-Tech Engineered disponible auparavant. Heureusement, la même chaîne de puissance sera disponible sur toutes les finitions. Le ticket d’entrée ne devrait pas beaucoup dévier par rapport aux 23 050 euros actuellement demandés pour cette motorisation. Les premières livraisons de cette Clio 5.2 auront lieu en septembre prochain.
En résumé
Sans surprise, la révolution esthétique et les (petites) mises à jour techniques ne transforment pas la Clio. Elle reste une bonne citadine polyvalente, agréable et assez peu gourmande. Dommage que les mises à jour ne portent pas les tarifs vers le bas.
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La plus polyvalente des citadines hybrides? Peut-etre bien, à défaut d’être la plus sobre et la plus fiable.
Son seul vrai souci s’appelle Yaris … un chouille plus courte mais qui consomme moins, est plus fiable et fabriquée en France.
Pour une citadine du passé, cette clio est une bonne auto un peu chère mais je vais revenir sur ce point.
Pour une voiture d’aujourd’hui, la je ne comprend pas, si on a la possibilité de recharger chez soi ou au travail quel intérêt de rester avec une auto qui consomme 5 litres d’essence une Mégane 1.6 de 20 ans d’âge était aussi performante!!!
Après niveau prix une MG4 avec les aides sort moins chère. Donc le client de la clio il ne doit pas connaître AP. Pas de bol.
Il faut croire qu’elle plait cette nouvelle Clio, elle prend des parts à la 208 et à la Sandéro.
Juin France
1 Clio 12498 +19%
2 208 8341 – 27%
3 Sandéro 6820 -27%
Pour cette version, tous ces systèmes me semblent compliqués et vieillirons sans doute pas très bien, à ne pas garder. Vivement la R5.
A ce prix là, aucune hésitation, je prends une MG4, et je roule sans pétrole, dans le silence , pour 3 fois moins cher, avec en plus une elec décarbonnée, au lieu d’un pétrole polluant et épuisable…
Il n’y a que les Chinois qui nous propose quelques chose de sérieux dans cette catégorie! Quelle dommage que Renault soit totalement à côté de la plaque.
La grande astuce ? Les LOA/LDD ! Les prix d’achat ne signifient plus rien aujourd’hui !
C’est le « TCO » qui compte = combien cela va réellement vous coûter, le temps que vous utilisez/exploitez ce (leasing) véhicule, et surtout quelle sera l’attractivité de « votre modèle » choisi/imposé (?) une fois que vous allez l’abandonner, c’est à dire qu’il passera alors sur le marché « VO ». ce n’est pas plus compliqué que cela ! Ce sont les américains qui ont développé ce système financier chez eux (« entretien compris ») depuis des décennies, avec très grands succès auprès des classes moyennes, avant de convaincre ensuite les européens que c’est le meilleur choix public mondial « idéal », du moins, le meilleur choix de rentabilité, surtout, pour tous les constructeurs !
Et, attention, pendant vos 3…4 ans de leasing, ne faites surtout pas les fous, surveillez vos kilométrages contractuels et le parfait état de conservation de votre carrosserie au fil des kilomètres jusqu’au tout dernier moment de votre contrat = le moment de la « restitution » du véhicule = aussi beau qu’au 1er jour, SVP ! Sinon, gare aux les « FRE », 100% à votre charge additionnelle = les (d’abord ignorés…) « Frais de Remise en Etat » !
Donc, une modeste Clio à 27.000 Eur, qui vous coûte (discrètement !) un bras, mais qui ne vous coupera pas les pattes, c’est (commercialement) tentant, n’est-il pas ?
Perso j’ai la même hybridation sur captur et 4,7/4,8 l/100 en moyenne, j’en suis très satisfait.
« Dommage que les mises à jour ne portent pas les tarifs vers le bas »
Quel constructeur aujourd’hui baisse ses tarifs ?
Vous n’aimez vraiment pas Renault chez AP.
Polyvalente ?? trop drôle. Faible habitabilité arrière , coffre petit et peu fonctionnel , confort toujours moins bon, présentation surfaite. Ouais la Clio 5 en met plein la vue mais ceux qui savent regarder et comprendre sont déçu. Mais comme plus personne n’est attentif….
23 050 € et une zoé c’est 35 000 € J’ai vraiment du mal à comprendre cette volonté de ne pas partir violement sur le full électrique.
Il y a de la demande, la rentabilité est possible cf Tesla. Et ça continue à investir (lourdement ?) dans le thermique + 1 moteur électrique + 1 alterno-démareur de forte puissance + 1 boite à crabot + 1 batterie et tout les logiciels pour piloter le tout.
Je trouve ça presque triste car dans quelques années on aura encore des : la transition vers la voiture électrique voulue par les gouvernements et les investisseurs aurait un coût qui « dépasse les limites » des capacités de la filière automobile, menaçant les emplois et la qualité des véhicules. (carlos travares décembre 2021)
Pas trop mal cette hybridation, juste ce qu’il faut sur la puissance des moteurs pour une masse de 1250kg. Par-contre, la batterie devrait être un peu plus grosse (24MJ) pour pouvoir faire un peu plus d’autonomie en pur électrique à basse vitesse. Si elle est homologuée à 4.2L/100km en WLTP, c’est l’équivalent des 11.3kWh/100 WLTP pour une citadine électrique de segment B. Si le premier prix reste autour des 23000€, cela peut être intéressant pour une citadine polyvalente. Dommage qu’elle ne soit pas encore Made-in-France et flexi-fuel. Allez Peugeot, à quand votre équivalent 208 ?