Marque premium du groupe Toyota, Lexus se caractérise par son imposante offre hybride qui représente 99% de ses ventes en France. Avant d’en arriver là, l’emblématique marque japonaise a su s’affranchir de Toyota et proposer un niveau de gamme supérieur.
C’est en 1983 que le président de Toyota, Eiji Toyoda, eut l’envie de lutter contre les meilleures marques premium de l’époque. Convaincu par les divers directeurs de la firme qu’un tel projet était possible, il lança le développement du nom de code F1.
Un nom de code volontairement flou, qui n’avait pourtant rien à voir avec la Formule 1. Le F était celui de ‘flagship’, soit ‘vaisseau-amiral’, et le 1 désignait le fait qu’il s’agissait du premier véhicule de la marque.
A cette époque, Toyota commençait à faire évoluer son image de constructeur plutôt populaire, surfant sur le succès de la sportive Supra. En 1985, les dirigeants de Toyota s’installèrent pendant plusieurs semaines aux Etats-Unis pour étudier la faisabilité d’une conquête du marché américain.
L’année suivante, l’arrivée d’Acura sur le sol américain, la marque premium de l’éternel rival Honda, finit de convaincre Toyota de la viabilité de son projet. Le nom choisi était initialement Alexis, mais la firme le transforma pour qu’il ressemble moins à un prénom et renvoie davantage au luxe et à la technologie.
C’est en 1988 que les premières annonces autour de Lexus arrivèrent, lors des salons américains de Chicago, Los Angeles et New York. L’année suivante, au moment même où Nissan lançait sa marque premium Infiniti, le projet F1 de Lexus fut présenté.
La LS 400 qui en découla n’avait rien en commun avec les modèles Toyota existants. L’idée derrière Lexus était évidemment d’utiliser par la suite les plateformes et composants Toyota, pour proposer un premium bien positionné sur le plan tarifaire.
Les années 2000 marquèrent l’arrivée des Lexus hybrides
Avant tout vendeur de berlines, Lexus arriva sur le marché des SUV et crossovers en 1998 avec le premier RX 300. Le constructeur comprit rapidement que ce type de véhicules serait la pierre angulaire de sa gamme aux Etats-Unis.
C’est d’ailleurs sur un SUV, le RX400, que la première hybridation fit son apparition en 2004 au sein de la marque. Il embarqua le fameux système Hybrid Synergy Drive (HSD) de Toyota, déjà utilisé par la Prius à cette époque.
C’est également à ce moment-là que Lexus arrêta d’utiliser les équipes et centres de design et de production de Toyota. Grâce à des infrastructures dédiées, la marque put enfin se lancer à domicile, mais aussi en Chine, et acquérir ses lettres de noblesse en Europe, où elle était totalement dans l’ombre de Toyota.
La suite des années 2000 fut pour Lexus une véritable explosion sur divers marchés, notamment en Corée du Sud et à Taïwan, mais aussi au Moyen-Orient. A partir de 2006, l’hybridation se généralisa chez Lexus, et plusieurs modèles en furent équipés.
Le moteur hybride n’était pas une exclusivité chez Lotus, mais l’ensemble de la gamme était disponible avec ces motorisations. Les berlines GS, ES et LS devinrent des références dans le secteur de la berline premium, notamment la LS 600h, qui était la berline la plus chère jamais produite au Japon.
La voiture hybride devint majoritaire au début des années 2010
La recette s’avéra très bonne, puisque les ventes décollèrent, à la fois en Amérique, mais aussi en Asie et en Europe. En 2007, Lexus lança sa division sportive F, mais c’est bien l’hybride qui faisait vivre Lexus.
Fin 2009, Lexus annonça avoir vendu plus de voitures hybrides que de véhicules à moteur thermique. Malgré les ventes en berne consécutives à la crise de 2008, la marque décida de devenir exclusivement hybride en Europe.
A l’image du plan de route dressé par Elon Musk pour Tesla, Lexus avait réussi son pari de vendre des voitures de gammes supérieures. Ce fut alors le moment parfait pour lancer son modèle le plus abordable, la compacte hybride CT 200h, qui n’était pas sans rappeler sa cousine, la Toyota Auris.
Le séisme et le tsunami qui frappèrent le Japon en 2011 causèrent de nouveaux problèmes à la marque. A cause d’une production mise au ralenti, elle perdit son rang de marque premium la plus vendue aux Etats-Unis, après 11 années de domination.
Si aux Etats-Unis et au Japon, Lexus propose encore des moteurs thermiques, ce n’est quasiment plus le cas en France. Dans l’Hexagone, le constructeur a une offre de sept modèles hybrides et un SUV électrique, et son seul modèle 100% essence a quitté le catalogue fin 2020.
L’offre ‘zéro émission’ de Lotus va se développer l’année prochaine puisqu’un SUV coupé électrique arrivera. Pour le moment baptisé LF-Z, ce qui n’est pas sans rappeler la supercar LF-A, il préfigurera l’avenir de la marque.
Les voitures hybrides et électriques que propose Lexus
Lexus ES 300h : une berline hybride premium remplaçante de la GS.
Lexus LC 500h : un coupé qui se décline en version hybride ou essence.
Lexus LS : une berline de luxe qui embarque deux types de motorisation.
Lexus NX 300h : un crossover hybride sur base de Toyota C-HR.
Lexus RX 450h / RX L : un SUV hybride premium qui se décline en deux gabarits.
Lexus UX 250h : une compacte aux allures de crossover qui remplace la vénérable CT 200h.
Lexus UX 300e : la compacte électrique de Lexus dérivée de son homologue et homonyme hybride.
Combien coûte une Lexus hybride ou électrique ?
Une marque premium implique forcément des tarifs élevés. Avec l’arrivée de modèles électriques, Toyota a renforcé sa volonté de faire de Lexus sa marque porte-drapeau, mais veut rester compétitif.
Les modèles hybrides restent pour le moment dans l’ordre de prix qu’était le leur depuis plusieurs années. La voiture hybride la moins chère que propose le constructeur débute à un prix de 36 990 euros.
- Lexus ES 300h : à partir de 49 990 €
- Lexus LC 500h : à partir de 117 490 €
- Lexus LS : à partir de 99 990 €
- Lexus NX 300h : à partir de 45 990 €
- Lexus RX 450h : à partir de 68 990 €
- Lexus UX 250h : à partir de 36 990 €
- Lexus UX 300e : à partir de 49 990 €